Plan social à "L'Equipe" : les salariés appelés à la grève, pas de journal samedi
Les salariés protestent contre le plan social qui prévoit la suppression d'une quarantaine d'emplois dans le groupe, qui compte aussi "France Football", "Vélo Mag" et "Sport & Style" parmi ses titres.
Le journal et le magazine L'Equipe ne seront pas diffusés samedi, leurs salariés étant appelés à la grève vendredi contre un plan social qui prévoit la suppression d'une quarantaine d'emplois, rapporte vendredi 8 janvier l'AFP. L'appel à la grève, de 24 heures, à partir de vendredi 16 heures, a été lancé par les syndicats SNJ, SNJ-CGT, UFICT-CGT et SGLCE-CGT, qui représentent "les journalistes, les cadres et les employés" du quotidien et du magazine L'Equipe, mais aussi de France Football, Vélo Mag et Sport & Style, également édités par le groupe.
Cette grève "est susceptible d'être reconduite chaque jour à 16 heures" si la direction "n'accepte pas d'entamer de réelles négociations", précise l'intersyndicale dans son appel transmis à l'AFP. "On veut le retrait du plan social ou alors un projet complètement différent, qui supprime beaucoup moins d'emplois, et des conditions de départ beaucoup plus importantes", a expliqué à l'AFP Stéphane Antoine, élu SNJ-CGT au CSE, qui a prédit "une très grosse mobilisation". Contactée par l'AFP, la direction n'a pas souhaité réagir, mais a précisé que le quotidien et le magazine ne seraient pas diffusés samedi.
Des difficultés financières liées à la crise du Covid-19
Confronté à des difficultés financières dues à l'arrêt des compétitions sportives au printemps 2020 avec la crise du coronavirus, le groupe est traversé par de vives tensions depuis juin. Il compte environ 700 employés. Les salariés s'étaient alors opposés au projet d'accord de performance collective présenté par la direction. Ce projet prévoit une baisse des rémunérations (-10%) et du nombre de jours de RTT, en échange de la préservation des emplois sur la période 2020/2024.
La direction a riposté fin octobre par l'annonce d'une réorganisation et d'un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) au sein des publications. Celles-ci sont fragilisées par un marché publicitaire incertain et la baisse des ventes au numéro. Mais l'intersyndicale déplore des "conditions (de départ) bien inférieures à celles qui prévalaient lors des PSE" précédents, alors que "la situation financière du groupe ne s'est pourtant pas dégradée".
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