Réorganisation en vue au journal Libération
Se réorganiser pour trouver un nouveau souffle, et surtout retrouver un climat de confiance au sein du journal. C'était devenu pour la Société des personnels de Libération (SCPL) une obligation, compte tenu de l'ambiance devenue très tendue ces derniers mois. La dernière polémique en date, le choix de traiter une rumeur concernant un éventuel compte en Suisse de Laurent Fabius, qui avait provoqué la stupeur parmi le personnel. En septembre dernier, le choix de titrer "Casse-toi, riche con !" au sujet de la demande de naturalisation belge de Bernard Arnault avait entraîné une action en justice du patron du groupe LVMH, en même temps que la colère de la rédaction.
Des mouvements en interne
Il a donc été décidé au terme d'un conseil de surveillance qui s'est tenu ce mercredi, de mettre en place une nouvelle organisation d'ici le 1er juillet prochain. L'organe, présidé par Anne Lauvergeon, l'ancienne patronne d'Areva, "renouvelle toute sa confiance" au management. Pas de précisions officielles concernant le rôle que tiendra à l'avenir Nicolas Demorand, mais la Société des personnels réclame depuis longtemps que ce dernier abandonne ses fonctions de directeur de la rédaction, tout en conservant son poste de président du directoire, conformément aux statuts du journal.
"J'ai entendu le message de Libération. Ce message contribue à la remise à plat du management mais cela va de la base au sommet, en passant par les cadres intérmédiaires" (Nicolas Demorand)
Selon le patron de "Libé" , cette organisation devra être "en phase avec les attentes et les impératifs d'une entreprise de presse aujourd'hui" . En attendant, Fabrice Rousselot devrait occuper le poste de directeur délégué de la rédaction par intérim, en remplacement de Vincent Giret, parti au Monde .
Libération s'est écoulé en 2012 à 119.418 exemplaires en moyenne chaque jour, un chiffre en stagnation par rapport à l'année précédente.
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