Un Nobel de la Paix absent et des chaises vides
L'attribution du célèbre prix au dissident chinois est une pilule qui ne passe pas. Liu Xiaobo est toujours considéré comme un "criminel" par la Chine. Et selon la diplomatie chinoise, seules deux options sont valables : avec elle, ou contre elle. La Chine a donc demandé aux autres pays de ne pas participer à la cérémonie de remise symbolique du prix et menacé de "conséquences" ceux qui afficheraient leur soutien au dissident. Un chantage qui fonctionne puisque au moins dix-neuf Etats ont décliné l'invitation suédoise...
Le président du comité Nobel, Thorbjörn Jagland tente encore, à la veille de la cérémonie, de pacifier la situation. Selon lui, l'attribution du prix Nobel de la paix à Liu Xiaobo est fondée sur les droits de l'homme et ne constitue pas une tentative pour imposer des
valeurs "occidentales" à la Chine, a-t-il déclaré. "Nous sommes très heureux que deux tiers des ambassades à Oslo assistent" à la cérémonie, a commenté Thorbjörnn Jagland, lors de la même conférence de presse.
Les appels à la libération de Liu Xiaobo, à qui le prix Nobel de la Paix a été attribué cette année, se sont multipliés ces derniers mois, suscitant l'ire de Pékin qui le considère toujours comme un criminel de droit commun.
Caroline Caldier, avec agences
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