#unbonjuif : Twitter accepte de censurer les tweets antisémites
L'affaire aura finalement été réglée à l'amiable, au téléphone, entre l'Union des étudiants juifs de France (UEJF) et les dirigeants de Twitter à San Francisco.
Pourtant, à l'issue de leur entretien téléphonique jeudi soir, les responsables de l'UEJF se disaient "très déçus" et peu optimistes : "Twitter a parlé en prestataire américain, ils ont les yeux rivés sur la loi américaine qui permet une liberté d'expression quasi absolue", regrettait Me Stéphane Litli, avocat de l'UEJF.
Mais après quelques heures de réflexion, les responsables du site de microblogging semblent avoir pris la mesure de la portée de ces tweets en France. Et selon l'UEJF, Twitter s'est engagé à retirer tous les messages antisémites que l'association lui signalera, d'ici la fin de la journée.
L'UEJF demandait également à connaître les identités des twittos les plus virulents, afin d'engager des poursuites par la suite. Mais pour l'instant, Twitter refuse de livrer les noms.
Déferlante d'injures antisémites
Apparu le 10 octobre sur Twitter, le hashtag #unbonjuif a entraîné une vague de propos antisémites. Ce mot-clé arrivait ces derniers jours parmi les trois les plus diffusés. Et il s'est même retrouvé mis en Une par Twitter.
En Allemagne, Twitter a bloqué jeudi le compte d'un groupe néo-nazi interdit. C'est la première fois que le site accédait à une demande officielle visant à faire respecter la législation locale en matière de liberté d'expression.
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