Mobilisation contre la loi Travail : les suites du mouvement sont incertaines
Philippe Martinez, le secrétaire général de la CGT, prédit qu'il y aura "énormément de monde dans les rues" : la quatrième journée de mobilisation contre le projet de loi de réforme du Code du Travail, à l'appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de la FSU et de 3 organisations de jeunesse (UNEF, UNL et FIDL), s’annonce particulièrement suivie.
Au programme: 266 manifestations ou rassemblements à travers la France, selon les syndicats. Pour autant, les suites du mouvement semblent incertaines. Les organisateurs ne cessent d'affirmer que la mobilisation progresse, malgré les concessions du gouvernement aux syndicats réformistes. Il semble cependant plus difficile de communiquer sur le refus de l'inversion des normes, entre branches et entreprises, que sur le plafonnement des indemnités prud'homales ou que sur le temps de travail des apprentis.
La CGT est en outre soupçonnée par d'autres organisations d'avoir délibérément cherché dès le début à mener des actions de rue, pour ressouder en quelque sorte les militants, dans l'optique de son congrès, du 18 au 22 avril à Marseille. Appelant à la rescousse les fédérations de transports, SNCF et RATP, dont les revendications n'ont à la base rien à voir avec le projet de loi El Khomri, emplois et salaires, surtout, et futur statut social des cheminots.
Seule petite victoire, au moins symbolique : le ralliement aux manifs d'aujourd'hui de deux fédérations de la CFE-CGC, Energie et Informatique, mal à l'aise avec la position de leur direction confédérale. Reste l'inconnue de la participation lycéenne et étudiante mais le gouvernement semble miser, là, sur l'effet des vacances scolaires. Elles commencent dès cette fin de semaine pour la zone B.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.