Moins de vin mais plus de bières, les habitudes de consommation d'alcool des Français évoluent

La période de Noël est associée aux coupes de champagne et verres de vin, qui égaillent souvent les repas des Français. La période est faste pour les producteurs et pour les maisons de champagne qui réalisent une large part de leur chiffre d'affaires en décembre. Les Français y sont toujours très attachés, mais d'année en année leur consommation d'alcool est en tout de même en baisse.

Si la consommation d'alcool en période de fête reste d'actualité, tout comme la consommation festive en général, accompagner ses repas habituels d'un petit canon est de moins en moins la norme en France. Chez les adultes, cette consommation quotidienne d'alcool a baissé de 13% entre 2021 et 2023, selon le baromètre publié, le mois dernier, par l'Observatoire français des drogues.

Le binge-drinking en baisse de près de 17% sur cinq ans

Mais c'est chez les jeunes de 17 ans que la chute est spectaculaire. Surtout si on regarde l'évolution sur cinq ans : leur consommation quotidienne a diminué de plus de 30%. À cet âge-là, on s'alcoolise cependant toujours beaucoup, de manière ponctuelle : un tiers d'entre eux boit massivement de façon régulière. Mais cette pratique du binge-drinking est tout de même, là aussi, en baisse de près de 17% sur cette même période.

On boit aussi moins de vin mais plus de bière. C'est une tendance forte en France, pourtant premier producteur de vin au monde, au coude-à-coude avec l'Italie. La bière blonde, brune, sans alcool et toujours bien fraîche a la cote. L'OFDT chiffre à un peu de 10 litres par an et par habitant de plus de 15 ans, le niveau de nos achats annuels d'alcool pur. La moitié reste du vin mais les ventes sont en baisse de plus de 4% sur un an, avec un report sur les bières. Elles représentent un quart des volumes mis en vente.

Ces statistiques sont-elles une bonne nouvelle pour notre santé ? Sans doute. En 2023, on constate aussi une diminution significative du nombre de tués sur les routes en raison de l'alcool, en baisse de 7,5% par rapport à 2022.