Nouvelle mobilisation contre la loi Travail : une participation incertaine
Rebelote ce jeudi contre le projet de loi El Khomri : sept syndicats et organisations de jeunesse (CGT, FO, Solidaires, FSU, UNEF, FIDL et UNL) appellent à une quatrième journée de grève et de manifestations dans toute la France. Ils exigent toujours le retrait pur et simple du texte, dont l'examen en séance à l'Assemblée débute mardi prochain.
Pas d’affluence record attendue
Si officiellement, la détermination reste intacte ("gagner le retrait du projet de loi travail est possible" claironne le communiqué commun), la participation, elle, s’annonce incertaine. D’ailleurs, officieusement, les organisateurs n'attendent pas une affluence record dans les rues aujourd'hui. Aucun objectif chiffré n'a d'ailleurs été avancé, contrairement par exemple au 31 mars, où la CGT et FO avaient tablé à l'avance sur plus d’un million de participants. Le choix d'une nouvelle journée d'action, juste avant le 1er mai, et en période de vacances scolaires en IDF, ne semble pas idéal pour mobiliser les jeunes, lycéens et étudiants, venus jusque-là nombreux dans les cortèges. Autre mobilisation sans doute orientée à la baisse : celle des cheminots. Ainsi, la CGT les appelle à cesser le travail à peine 48h après une journée unitaire de grève à la SNCF pour des motifs… internes.
L’option 1er mai pour garder un coup d’avance
Est-ce un signe ? Les opposants au projet de loi El Khomri ont en tout cas déjà coché deux autres dates dans le calendrier : ce dimanche 1er mai, mais aussi mardi prochain, pour une sorte de meeting symbolique près de l'Assemblée, alors que les députés commenceront l'examen du texte. Histoire peut-être de garder un coup d'avance, si la mobilisation de ce jeudi s'avérait vraiment trop décevante.
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