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Nouvelles commandes pour GM&S : "Il faudrait savoir ce qu'il y a réellement derrière ces chiffres"

Yannick Augras, délégué CGT à l'usine GM&S dans la Creuse, menacée de liquidation judiciaire, a nuancé dimanche les nouveaux engagements des constructeurs automobiles, négociés par Bercy. Il a même dénoncé "de la poudre aux yeux" lancée par le groupe PSA. 

Article rédigé par franceinfo
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Des salariés de l'entreprise GM&S manifestent devant la préfecture de la Creuse, le 18 mai 2017.  (MATHIEU TIJERAS / MAXPPP)

Les constructeurs automobiles PSA et Renault se sont engagés, sous la pression de Bercy, à augmenter leurs commandes auprès de l'équipementier GM&S de la Souterraine (Creuse), menacé de liquidation judiciaire. "Il faudrait savoir ce qu'il y a réellement derrière ces chiffres", a réagi dimanche 21 mai sur franceinfo Yannick Augras, délégué CGT de l'entreprise qui emploie 279 salariés.

Selon un communiqué du ministère de l'Économie, "le groupe PSA s’est engagé à augmenter ses commandes de 10 à 12 millions d’euros" et "le groupe Renault s’est engagé à doubler ses commandes pour les porter de 5 à 10 millions d’euros."

"De la poudre aux yeux" côté PSA

Pour Yannick Augras, PSA "ne se force pas du tout" : "PSA avait déjà augmenté son engagement d'un million d'euros en passant de 10 à 11 millions d'euros, donc c'est juste une augmentation d'un million d'euros (...), c'est de la poudre aux yeux", a estimé le syndicaliste.

"Du côté de Renault, c'est bien plus important", a-t-il en revanche reconnu, tout en s'interrogeant : "Est-ce qu'aujourd'hui Renault nous redonne les références qu'il nous a enlevées pendant deux ans (...) ? Est-ce que c'est une augmentation du prix de la pièce ? Est-ce qu'il s'agit de nouvelles affectations ? Dans les deux premiers cas, ça ne leur coûte rien. Dans le dernier cas, certes, il y a un effort significatif et il faut le reconnaître. Mais avant d'en parler, je pense qu'il faut réellement voir ce qu'il y a à l'intérieur", a poursuivi Yannick Augras.

"PSA ne se force pas, c'est de la poudre aux yeux", Yannick Augras, délégué CGT chez GM&S à franceinfo

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