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Perquisitions chez Ernest-Antoine Seillière : que se passe-t-il ?

Le fonds d'investissement Wendel et l'ex-patron du Medef, qui préside son conseil de surveillance, sont visés par une enquête pour fraude fiscale.

Article rédigé par franceinfo
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Ernest-Antoine Seillière, lors de l'assemblée générale du groupe Wendel, le 4 juin 2012 à Paris. (ERIC PIERMONT / AFP)

FRANCE - Une perquisition chez l'ancien patron des patrons. La police financière fouille le domicile et les bureaux d'Ernest-Antoine Seillière, mais aussi le siège du groupe Wendel, dont l'ex-président du Medef préside le conseil de surveillance, dans le cadre d'une enquête pour fraude fiscale. Le fonds d'investissements a d'abord démenti faire l'objet d'une perquisition, avant de le confirmer moins de deux heures plus tard.

Qui est visé par cette enquête ?

Le parquet de Paris a ouvert, fin juin, une information judiciaire pour fraude fiscale, après le dépôt d'une série de plaintes de l'administration fiscale, contre quatorze cadres et anciens cadres de Wendel.

Ernest-Antoine Seillière figure dans la liste des personnes visées par ces plaintes, aux côtés de l'ex-président du directoire du holding, Jean-Bernard Lafonta, et Bernard Gautier, membres du directoire. 

Cette instruction est distincte d'une enquête préliminaire ouverte fin avril pour "abus de biens sociaux", "délit d’initié" et "manipulation de cours", révélée par Libération. Ce document, dont le quotidien a obtenu une copie, "dénonce une nouvelle série d’acrobaties financières qui ont enrichi les dirigeants", rapporte le journal.

En quoi consisterait cette fraude ?

Selon Les Echos, les services fiscaux disent avoir constaté, dans les déclarations des cadres visés par les plaintes, des "infractions fiscales graves et intentionnelles consistant en la minoration de la déclaration d'ensemble des revenus de l'année 2007"

Bercy leur reproche de s'être "volontairement soustraits à l'établissement et au paiement de l'impôt". Ces responsables auraient élaboré un montage leur permettant de toucher 340 millions d'euros d'intéressement "net d'impôts", précise le quotidien économique.

Grâce à ce montage financier, Ernest-Antoine Seillière aurait perçu 65 millions d'euros de gratifications et doit 40 millions d'euros au fisc. Jean-Bernard Lafonta, qui aurait perçu 150 millions d'euros, doit, lui, une centaine de millions.

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