PME : les cadeaux de Noël de Sarkozy

Le chef de l’Etat n'est pas venu les mains vides au congrès de la Confédération générale des PME (CGPME) à Lyon.

La première mesure, qui entrera en vigueur en 2009, sonne le glas de l’imposition forfaitaire annuelle, un " impôt sur les pertes" dénoncé quelques minutes plus tôt par le président de la CGPME, Jean-François Roubaud. "C'est un impôt archaïque qui sera supprimé en 2009", a affirmé le chef de l'Etat.

A l'heure actuelle, les entreprises doivent acquitter l'IFA même si elles ne font pas de bénéfices. Selon le quotidien "la Tribune", la suppression de cet impôt représente une perte de revenu supérieure à 1,5 milliard d'euros pour l'Etat. "Naturellement que supprimer l'IFA, ça coûte de l'argent, mais c'est un investissement", a affirmé Nicolas Sarkozy.

Le chef de l’Etat a reconnu que le sujet de la taxe professionnelle, un autre impôt payé par les entreprises, était "plus difficile", envisageant de "réduire cet impôt suranné" dans le projet de loi de finances pour 2009. Il n’est en revanche pas question de supprimer la taxe professionnelle.

Nicolas Sarkozy a également promis de faire supprimer "dès le premier trimestre 2008, à titre expérimental, les conséquences financières du franchissement des seuils". Une mesure qui devrait supprimer l’augmentation des prélèvements sociaux lorsqu’une entreprise par le cap des 10 ou 20 salariés.

Enfin, concernant les délais de paiement qui étranglent les PME, une loi de modernisation de l’économie devrait les limiter à 60 jours. "Ce n’est pas le rôle des PME d’assurer la trésorerie des grands groupes, ni de la grande distribution, et encore moins de l’Etat", a affirmé Nicolas Sarkozy.