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Pollution : "Beaucoup d'actions sont menées" pour limiter l'impact environnemental des livraisons, assure la fédération du e-commerce

"Privilégier des moyens de transport décarbonés" ou encore "la réduction des emballages" permet de réduire l'impact environnemental des livraisons à domicile, selon Marc Lolivier, le délégué général de la fédération du e-commerce.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Un livreur Uber Eats livre un plat à domicile, à Colmar le 16 octobre 2021. (VINCENT VOEGTLIN / MAXPPP)

Marc Lolivier, délégué général de la fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD), assure lundi 14 février sur franceinfo que "beaucoup d'actions sont menées" pour limiter l'impact environnemental du e-commerce et des livraisons à domicile, dont le développement s'est encore accéléré depuis le début de la pandémie de Covid-19.

franceinfo : Est-ce qu'il y a une prise de conscience aujourd'hui dans le secteur du e-commerce sur la pollution des livraisons ?

Marc Lolivier : Tout à fait. Il faut rappeler que, d'une manière générale, le e-commerce a un bilan plutôt intéressant car dans un grand nombre de cas, il permet d'éviter un déplacement en véhicule individuel. Ça permet de mutualiser le transport de marchandises, avec une camionnette qui va livrer 150 colis et éviter ainsi, que des gens prennent leur voiture pour se rendre dans les commerces. Cela étant dit, comme toute activité économique, le e-commerce a un impact environnemental et il faut en effet travailler aujourd'hui pour réduire cet impact. C'est l'affaire des sites mais aussi des consommateurs, comme il a été rappelé dans le rapport.

Les commerces s'organisent-ils avec des véhicules moins polluants et des entrepôts mieux placés ?

Il y a beaucoup d'actions qui sont menées, d'ailleurs consignées dans une charte qui a été signée en juillet dernier avec les pouvoirs publics, mais on n'a effectivement pas une recette miracle.

"C'est un ensemble de mesures qui sont prises, parmi lesquelles privilégier des moyens de transport décarbonés, notamment les flottes de véhicules électriques, mais aussi les vélos cargo qui se sont énormément développés dans les centres urbains."

Marc Lolivier, délégué général de la fédération du e-commerce et de la vente à distance (FEVAD)

à franceinfo

Il y a aussi la manière dont on charge les camionnettes, avec des entreprises qui font du vrac au lieu de mettre des palettes et vont utiliser au maximum l'espace intérieur de la camionnette. On a aussi la réduction des emballages, à la fois la taille et le poids. Les entreprises de plus en plus font des emballages sur mesure qui permettent aussi d'optimiser le chargement. Certaines proposent même de supprimer le sur-emballage sur certains produits. C'est encore plus intéressant sur le plan environnemental.

Les livraisons en vélo, qui étaient un argument de plateformes comme UberEats ou Deliveroo au début, se font de plus en plus en scooter : Est-ce un dérapage ?

Je n'ai pas d'éléments chiffrés là-dessus sur la quantité de vélo ou de scooter, mais je pense quand même que majoritairement, ça reste encore le vélo, notamment les vélos électriques, pour les livraisons ultra-rapides, qui se sont lancées depuis quelques mois, de produits alimentaires.

Faut-il aussi responsabiliser les consommateurs ?

Il y a aussi une prise de conscience de leur côté, on le voit dans les études, ils sont de plus en plus sensibilisés, demandent des informations sur l'impact environnemental de leurs achats. Il y a cependant une responsabilisation encore plus importante, à laquelle les sites peuvent contribuer, sur des gestes intéressants comme le regroupement de plusieurs commandes en une seule livraison. On recommande aussi de ne pas commander plusieurs tailles [de vêtements] ou couleurs puis de les renvoyer. Et puis, il y a aussi des choses qui semblent plutôt anodines, mais bien renseigner l'adresse de livraison pour éviter de repasser. L'emballage peut aussi être réutilisé. Je pense qu'il y a vraiment un côté partenariat avec les entreprises pour sensibiliser et informer davantage les consommateurs. Et de leur côté, je crois que les consommateurs ont aussi des gestes citoyens à prendre pour limiter l'impact environnemental de leurs achats.

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