Inflation : le prêt sur gage, une pratique de plus en plus répandue
Son collier de perles hérité de sa mère, Françoise compte l'échanger contre un prêt sur gage. Dans un crédit municipal à Tours (Indre-et-Loire), des prêts sont accordés en échange du dépôt d'objets de valeurs, comme des bijoux, des vêtements ou des tableaux. De l'argent liquide bienvenu pour cette Tourangelle : "Ça laisse une chance, une fois la trésorerie rééquilibrée, d’éventuellement le récupérer". Car en remboursant la somme prêtée, il est possible de retrouver son bien avant un certain délai. De plus en plus de Français recourent au prêt sur gage pour boucler leurs fins de mois. En moyenne, l’année dernière, les demandes ont augmenté entre 10% et 20%, surtout dans les villes de province.
De l'or aux téléphones portables
À Auxerre (Yonne), la clientèle s’est diversifiée avec l'inflation. "Aujourd'hui on a une nouvelle clientèle. Les jeunes n'ont pas spécialement d’or à déposer. On a de plus en plus de demandes d'objets comme les portables. Dernièrement, nous avons rentré des instruments de musique", explique Patricia Noguero, directrice du crédit municipal d’Auxerre. Mais quand les clients ne peuvent pas rembourser leurs dettes, leurs objets sont vendus aux enchères. Dans la plupart des cas, le prêt sur gage ne va pas jusque-là. Neuf fois sur dix, les particuliers récupèrent leurs objets.
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