: Vidéo Pouvoir d'achat : le RN pourrait voter le texte du gouvernement, même "imparfait", parce "qu'il y a urgence" pour les Français, estime Jordan Bardella
Jordan Bardella, le président du Rassemblement national dénonce mardi sur franceinfo la politique des chèques du gouvernement, qui repose, selon lui, sur une "logique" qui "n'est pas la bonne".
Jordan Bardella, président par intérim du Rassemblement national, a indiqué ce mardi sur franceinfo que le groupe de Marine Le Pen pourrait voter le texte du pouvoir d’achat du gouvernement même s’il est "imparfait" parce "qu'il y a une urgence" pour les Français. "Je pense qu'il y a une urgence aujourd'hui dans le pays et que même si le texte est imparfait, il apportera quand même, même partiellement, même à la marge, des solutions à plusieurs familles françaises", a-t-il indiqué.
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Le Rassemblement national entend bien, malgré tout, faire adopter ses propositions pour le pouvoir d’achat des Français. Les députés RN souhaitent défendre plusieurs amendements, dont celui sur "une baisse de la TVA de 20% à 5,5% sur les carburants, l'électricité, le gaz et le fioul". Selon Jordan Bardella, "si on n’anticipe pas dès aujourd’hui l’explosion de l'inflation cet hiver, il y aura beaucoup de Français qui, comme l’hiver dernier, renonceront à se chauffer". Le président du RN a également dénoncé sur franceinfo la politique des chèques du gouvernement, une "logique" qui "n'est pas la bonne".
"On peut toujours distribuer autant de chèques que l'on veut, tant qu'on aura 60% de taxes sur les carburants, tant qu'on aura une taxation aussi forte sur l'énergie, l'électricité, le gaz, alors distribuer des chèques sera un puits sans fond."
Jordan Bardellaà franceinfo
Le texte du gouvernement sur le pouvoir d’achat "ne répondra que partiellement" à l’inquiétude des Français. Pour autant le Rassemblement national semble vouloir s’inscrire dans une logique d’opposition constructive "pour travailler avec les Français", dit-il. Le texte sur le pouvoir d’achat "a au moins le mérite d'exister et compte tenu de l'urgence, je me vois mal dire à des millions de concitoyens qui attendent un certain nombre d'aides, même si, encore une fois, elles sont imparfaites, qu'on va renverser le gouvernement et attendre six mois supplémentaires", a-t-il expliqué. Le président du Rassemblement national fait référence à la motion de censure portée par la Nouvelle union populaire écologique et sociale (Nupes). Elle n'a obtenu que 146 voix, alors que pour obtenir une majorité absolue, il fallait recueillir 289 voix.
"On est profondément responsables"
Le groupe RN n’a pas participé au vote, car "il faut accepter à un moment donné le résultat des élections, ce que ne fait pas la gauche et l’extrême gauche", dit-il. "On peut décider tous les deux mois de renverser le gouvernement, mais ce n'est pas là notre intention", a-t-il assuré. Le Rassemblement national souhaite être une opposition moins frontale que celle de la Nupes et donner de plus en plus l’image d’un parti de gouvernement : "La différence entre la gauche, l'extrême gauche et le Rassemblement national, c'est qu'on est profondément responsables et qu'on ne souhaite pas, nous, faire exploser ou imploser les institutions", a-t-il affirmé.
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