Emploi : la retraite progressive, un dispositif encore méconnu
Une neuvième journée d'action interprofessionnelle contre la réforme des retraites se tiendra jeudi 6 février. Le texte est toujours à l'étude à l'Assemblée nationale. À ce stade, une mesure retient l'attention, celle de la retraite progressive. Elle devrait être encouragée et ouverte à plus de salariés. Le dispositif est pourtant méconnu et peu utilisé.
Martine Maccechini est mi-retraitée, mi-salariée. À 62 ans, deux ans avant de cesser toute activité, elle est en retraite progressive. Désormais à mi-temps, elle s'est remise au crochet et travaille seulement trois jours par semaine. Martine Maccechini ne supportait plus son ancien rythme. "Aujourd'hui, si j'ai envie de traîner en pyjama toute la journée, je le fais ! Ça fait beaucoup de bien, j'ai la sensation de me reconstruire, de revivre", explique-t-elle.
Une perte de revenus de 500 € par mois
Son mi-temps lui permet aussi de limiter ses trajets, d'une durée de trois heures par jour, jugés trop fatigants. Revers de la médaille, ses revenus sont moins élevés. Martine Maccechini perçoit 50% de son salaire par son entreprise, et 50% du montant de sa retraite. Cette responsable administrative perd 500 € par mois, mais elle s'est organisée. La retraite progressive est un plus pour cette salariée. Mais quelles sont les conséquences pour son entreprise ? Martine Maccechini forme une jeune femme spécialisée en gestion pour à terme, lui passer le relais. La société a dû la recruter à temps plein, un coût supplémentaire, mais le directeur y trouve son compte.
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