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"Dimanche en politique" : "Quand on a une réforme aussi indispensable, (...) on s’assure qu’elle passe", souligne Bruno Le Maire

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Dimanche en politique : "Quand on a une réforme aussi indispensable, (...) on s’assure qu’elle passe", souligne Bruno Le Maire
Article rédigé par France 3
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Dimanche 19 mars 2023, Francis Letellier reçoit sur le plateau de  "Dimanche en politique" Bruno Le Maire, ministre de l’Economie et des Finances. Il s’exprime sur la réforme des retraites, désormais associée à un passage en force.

Malgré le soutien d’une grande partie des Républicains, le texte de la réforme des retraites n’a pas été voté, jeudi 16 mars. La Première ministre, Elisabeth Borne a actionné l’article 49-3 pour la onzième fois depuis le début du second quinquennat d’Emmanuel Macron. Des manifestations non autorisées ont depuis lieu partout en France. Samedi 18 mars, 169 personnes ont été interpelées dans toute la France. Le ministre condamne les incidents, et rappelle que "dans un Etat de droit, force doit rester au droit, jamais à la violence". 

Pour Bruno Le Maire, "le gouvernement n’a cessé d’écouter". Comment explique-t-il alors le passage en force à l’aide du 49-3 ? "Je pense que quand on a une réforme aussi indispensable, (…) on la joue pas à pile ou face. On s’assure qu’elle passe", commente le ministre. Il fustige ensuite la NUPES, qui n’a selon lui "cessé d’utiliser les moyens parlementaires pour bloquer le débat et empêcher le vote sur l’article 7". 

Une réforme financière ? 

Emmanuel Macron justifie l’utilisation du 49-3 par la présence de risques financiers et économiques trop importants pour le pays. "Ce que je crains, c’est que l’on jette notre argent par les fenêtres", dit Bruno Le Maire, qui rappelle que la dette publique de la France approche des 3 000 milliards. Cette réforme est-elle finalement, comme le dénonçait la NUPES, une réforme plus financière que sociale ? "Oui, cette réforme a aussi un caractère financier", admet Bruno Le Maire. 

Concernant les propos d’une députée à laquelle Bruno Le Maire aurait promis une aide dans sa circonscription en l’échange d’un vote, le ministre assure qu’il s’agit là d’un "mensonge", précisant qu’il ne portera pas plainte, cette dernière étant revenue sur ses propos. 

La suite du quinquennat d’Emmanuel Macron s’annonce donc compliquée pour l'ensemble de l’exécutif. Selon le ministre de l’Economie et des Finances, la place de la Première ministre, Elisabeth Borne, n’est toutefois pas menacée. "Je ne pense pas qu’elle soit en danger, et je ne le souhaite pas", commente Bruno Le Maire. 

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