Grève contre la réforme des retraites : "Si le gouvernement retire son projet", alors "tout se passera bien" à Noël, assure Philippe Martinez
Au onzième jour de grève, les transports en commun sont encore très perturbés. Et une nouvelle journée de manifestations est prévue mardi.
Ce qu'il faut savoir
Au onzième jour de grève dans les transports contre la réforme des retraites et à l'avant-veille d'une journée de manifestations à l'appel de l'ensemble des syndicats, qui s'annonce très suivie, syndicats et gouvernement campent sur leurs positions. Dimanche 15 décembre, les difficultés continuent pour les voyageurs tandis que le gouvernement et la majorité s'emploient à renvoyer la responsabilité d'un éventuel blocage des trains à Noël aux grévistes.
• Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a assuré sur BFMTV qu'un arrêt de la grève des transports avant Noël était possible, "si le gouvernement retire son projet", "sinon, les grévistes décideront de ce qu'ils ont à faire jeudi ou vendredi".
Le président de l'Assemblée nationale, Richard Ferrand, a estimé sur France 3 qu'"il faut une trêve", à l'approche des fêtes de fin d'année. "Il est juste impensable que deux professions puissent empêcher les Français de partager des moments en famille dont tout le monde a besoin", a-t-il dit.
Le trafic s'annonce toujours "très perturbé" lundi dans les transports en commun, avec un tiers des TGV prévus, un quart des Transilien et quatre TER sur dix en circulation à la SNCF. A Paris, huit lignes de métro resteront fermées et il faudra compter sur un RER A sur deux et un RER B sur trois, uniquement aux heures de pointe.
Le débat de fond sur la réforme est parasité par la mise en cause du haut-commissaire aux retraites, Jean-Paul Delevoye, fragilisé par un cumul de fonctions et des soupçons de conflits d'intérêts après des omissions dans sa déclaration d'intérêts. Il a rectifié cette dernière en déclarant 13 mandats dont 11 bénévoles, soit dix de plus.