Réforme des retraites : Emmanuel Macron doit "construire un nouvel acte" de son quinquennat lors de son allocution lundi, estime François Bayrou
Ce qu'il faut savoir
A la veille de l'allocution télévisée d'Emmanuel Macron, plusieurs figures de la majorité ont donné leur avis, dimanche 16 avril, sur le discours que tiendra ou doit tenir le président de la République. "Il doit ouvrir la porte sur ce que seront les buts à atteindre, le projet de société", estime sur LCI le président du MoDem François Bayrou. "Il faut que se construise un nouvel acte, quelque chose qui permette de regarder l'avenir avec autre chose que de la résignation". S'il défend la réforme des retraites en elle-même, le Haut-commissaire au plan estime, à la lumière des vifs débats qu'elle a suscités, qu'il faut "réinventer la démocratie sociale en France" : "Chacun s'est enfermé dans son rôle, avec le sentiment que c'était un peu un dialogue de sourds." Suivez notre direct.
Le patron de Renaissance s'attend à un message d'"apaisement" de la part d'Emmanuel Macron, a-t-il expliqué sur France 3. Stéphane Séjourné assure que la majorité compte continuer les réformes, mais "les faire peut-être différemment, plus consulter, plus organiser les choses avec le Parlement et les partenaires sociaux". "Personne ne veut faire la 'retraite bis'", résume le secrétaire général du parti présidentiel.
Xavier Bertrand n'attend rien de l'allocution présidentielle. "Il ne va rien se passer. Ça fait 25 fois qu’Emmanuel Macron nous dit qu'il a compris et derrière, il n'y a jamais le moindre changement", a critiqué le président de la région Hauts-de-France sur BFMTV. La promulgation ultra-rapide de la loi par le chef de l'Etat s'inscrit dans une logique "qui est la sienne d'aller vite, sans tenir compte de l'impact que ça a", a jugé Xavier Bertrand, pour qui "cette réforme est profondément injuste".
La Ve République "est morte", estime Clémentine Autain. La députée LFI, invitée de France Inter, a critiqué la décision du Conseil constitutionnel de valider l'essentiel de la réforme des retraites, "un texte rejeté par l'écrasante majorité des Français, qui n'a pas l'aval des syndicats et qui n'a même pas été voté par l'Assemblée nationale". A ses yeux, les "prétendus Sages n'ont fait preuve d'aucune sagesse".
Olivier Dussopt défend le timing de la promulgation. Le ministre du Travail a répondu aux critiques sur la rapide promulgation de la loi sur les retraites. "Peut-être qu'il y a une forme de symbole à attendre trois ou quatre jours" mais "il n'y a pas de brutalité dans le fait d'appliquer la loi", a-t-il observé sur Europe 1.