Réforme des retraites : Emmanuel Macron "souhaite aller au vote" sur le texte à l'Assemblée nationale, assure son entourage

Article rédigé par Robin Prudent, Louis Boy, Juliette Campion
France Télévisions
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Emmanuel Macron lors d'une réunion de travail à l'Elysée, à Paris, le 15 mars 2023. (LUDOVIC MARIN / POOL / AFP)
"Nous devons mobiliser tous les parlementaires dans un esprit de responsabilité", explique l'Elysée à la veille d'une journée cruciale au Parlement.

Ce qu'il faut savoir

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Veillée d'armes pour l'exécutif. Mercredi 15 mars, Emmanuel Macron a réuni dans la soirée à l'Elysée la Première ministre et des ministres concernés par la réforme des retraites pour préparer cette dernière séquence parlementaire à hauts risques. Selon l'entourage du chef de l'Etat, le président de la République "souhaite aller au vote" à l'Assemblée nationale, où la majorité sur ce texte ne lui est pas clairement acquise. "Nous devons mobiliser tous les parlementaires dans un esprit de responsabilité", a-t-on expliqué de même source.

Regain de participation pour la huitième journée de mobilisation. A l'issue de cette huitième journée de mobilisation, mercredi, la CGT a estimé le nombre de manifestants au niveau national à 1,7 million. Ce chiffre est supérieur au million de manifestants revendiqué samedi, mais largement inférieur à celui du 7 mars, lorsque la centrale syndicale de Montreuil (Val-de-Marne) avait avancé le nombre de 3,5 millions manifestants. Le ministère de l'Intérieur a quant à lui annoncé la présence de 480 000 manifestants en France, plus que samedi (368 000) mais moins que le mardi 7 mars (1,28 million).

37 000 manifestants à Paris, selon les autorités. Quelque 450 000 personnes ont manifesté mercredi à Paris pour la huitième journée de mobilisation contre la réforme des retraites, a annoncé la CGT. C'est davantage que lors de la dernière journée de mobilisation samedi (300 000), mais moins que la journée record du 7 mars (700 000). Peu après, la préfecture de police de Paris a déclaré qu'il y avait eu 37 000 manifestants, un chiffre inférieur à celui de la mobilisation de samedi (48 000).

Anne Hidalgo ne donne pas suite aux demandes de réquisitions d'éboueurs. En fin d'après-midi, la maire de Paris Anne Hidalgo a affirmé dans un courrier qu'elle ne donnait "pas suite" à la demande de réquisitions d'éboueurs qui lui a été faite par le préfet de police. Mardi soir, au neuvième jour de la grève reconductible, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait donné instruction au préfet de police de Paris de demander à la mairie de "réquisitionner" des moyens pour évacuer les plus de 7 600 tonnes d'ordures jonchant les trottoirs de la capitale.

La DGAC demande d'annuler 20% des vols à Paris-Orly jeudi. La Direction générale de l'Aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies aériennes d'annuler jeudi 20% de leurs vols à Paris-Orly, tout comme mercredi, en raison d'une grève de contrôleurs aériens. "En dépit de ces mesures préventives, des perturbations et des retards sont néanmoins à prévoir", a souligné mercredi la DGAC dans un communiqué, invitant "les passagers qui le peuvent à reporter leur voyage et à s'informer auprès de leur compagnie aérienne pour connaître l'état de leur vol".

  Une CMP conclusive. La commission mixte paritaire s'est accordée mercredi sur un texte de compromis sur la réforme des retraites. Cet accord était indispensable à la veille d'un éventuel vote final à l'Assemblée, à haut risque pour l'exécutif. Cette commission s'est déroulée à huis clos, comme le veut l'usage, mais tout de même sous le feu des projecteurs. Une partie de la gauche avait demandé que les débats soient publics pour éviter, selon le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, "combines et magouilles". En vain. La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, qui participait à cette CMP, ou d'autres suppléants de la Nupes, comme Arthur Delaporte ou Hadrien Clouet, ont néanmoins tweeté les débats en direct.