Négociations sur les retraites : le Medef "attend des propositions alternatives qui ne pèse pas sur le coût du travail", prévient son président
Pour le Medef, "il faut s'accorder sur les modalités" de la négociation de la réforme des retraites qui doit débuter vendredi avec une première réunion des partenaires sociaux, présidée par le Premier ministre. Le président de l'organisation patronale, Patrick Martin, déplore jeudi 16 janvier sur France Inter(Nouvelle fenêtre) "des évolutions d'heure en heure", ce qui est "assez déstabilisant". Il fustige la présence possible d'organisations du secteur public pour des négociations qui concernent le privé. François Bayrou a annoncé un conclave de renégociation "sans tabou" dans un délai de trois mois.
La question de la retraite par capitalisation sera "bien sûr" au cœur des débats, assure Patrick Martin. Mais le Medef est-il prêt à faire des concessions sur l'âge de départ à la retraite à 64 ans, question cruciale pour les syndicats ? "On sait que la dernière réforme ne suffit pas", rappelle le président du Medef, qui freine des quatre fers. Il dit "attendre des propositions alternatives qui ne pèse pas sur le coût du travail" et assure ne "pas être dogmatique".
"Plutôt rassuré par le discours pro-business" de Bayrou
Le patron des patrons veut aller plus loin et se saisir de ces trois mois de négociations pour "reposer fondamentalement le sujet du financement de la protection sociale". "Nos régimes sociaux sont à bout de souffle", prévient-il, "réfléchissons à la gouvernance de tous ces régimes". De manière générale, le patron du Medef se dit "plutôt rassuré" par le "discours pro-business" de François Bayrou lors de sa déclaration de politique générale mardi.
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