La France insoumise dépose une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites, annonce l'insoumise Mathilde Panot
"Aujourd'hui, nous déposons une proposition de loi pour abroger la réforme de la retraite à 64 ans", affirme mardi 23 juillet sur France Inter Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise à l'Assemblée nationale.
Sur X (ex-Twitter), les députés insoumis annoncent d'ailleurs avoir déjà déposé ce texte. Leur cheffe Mathilde Panot en appelle désormais à la "responsabilité" des députés des différentes formations. "Chacun prendra ses responsabilités pour savoir s'il veut, oui ou non, faire tomber un gouvernement sur la question de l'abrogation de la retraite à 64 ans", insiste-t-elle.
Mathilde Panot rappelle que cette réforme a été adoptée via le recours à l'article 49.3 de la Constitution, et donc "imposée de force à la représentation nationale (...) contre l'ensemble des syndicats et contre l'immense majorité du peuple". La députée LFI du Val-de-Marne considère que lors de "la précédente législature", "il y avait une majorité" pour voter contre cette réforme. Elle est donc persuadée que désormais "il y a une majorité encore plus grande".
"Nous avons la majorité pour abroger cette réforme des retraites"
Interrogée sur la possibilité que les élus du Rassemblement national soutiennent le projet de loi des insoumis, Mathilde Panot rétorque que les députés RN "feront ce qu'ils veulent". "Je le dis, aujourd'hui, y compris avec des députés de droite ou de Liot, et les 193 députés du Nouveau Front populaire, nous avons la majorité pour abroger cette réforme des retraites". "Aujourd'hui, il y a une majorité à l'Assemblée pour l'abroger, je mets ma main sur le feu là-dessus", a estimé Eric Coquerel, député La France insoumise et président de la commission des finances de l'Assemblée nationale, sur franceinfo.
Mathilde Panot souligne par ailleurs que la gauche "n'a jamais mis de bulletin de vote pour l'extrême droite" et n'a jamais voté pour "leur motion de censure ni pour une de leurs propositions". La députée LFI se différencie ainsi du camp présidentiel qui "en 2022 avait mis des bulletins dans l'urne pour faire élire deux vice-présidents du Rassemblement national à l'Assemblée". "Grâce à nous, le RN n'a pas de poste à responsabilité pour représenter l'institution et je crois que c'est sain. C'est grâce à nous qu'il existe un cordon républicain", ajoute-t-elle.
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