Réforme des retraites : Emmanuel Macron "a raison de vouloir aller vite", mais en respectant "un minimum le dialogue social", estime Olivier Marleix
Emmanuel Macron veut relancer sa réforme des retraites pour une entrée en vigueur l'été prochain. Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale critique sur franceinfo "la méthode".
Emmanuel Macron "a raison de vouloir aller vite" sur la réforme des retraites, estime ce mardi sur franceinfo Olivier Marleix. Le président du groupe Les Républicains à l'Assemblée nationale réagit à l'annonce d'Emmanuel Macron qui a expliqué lundi soir à des journalistes présent à l'Elysée envisager de faire passer la réforme des retraites dès cet automne. "Il a raison de vouloir aller vite, parce que notre pays doit retrouver durablement un certain équilibre, mais on lui demande quand même de respecter les partenaires sociaux", avance le député d'Eure-et-Loir.
Appel au dialogue social
"S'il y a zéro dialogue social, il ne faudra pas s'étonner que ça tourne mal en terme de climat social dans la rue", craint Olivier Marleix qui appelle le président à "un peu de responsabilité".
"Il y a quelques jours, il a annoncé la création de son Conseil national de la refondation pour mieux concerter... C'était fini la présidence jupitérienne et, deux jours plus tard, hop ! Ca y est, on piétine tout le monde. Il faut qu'il apprenne à respecter les corps intermédiaires", poursuite Olivier Marleix.
"On s'en est plaint pendant cinq ans, il ne peut pas continuer comme ça !
Olivier Marleix, président du groupe LR à l'Assemblée nationaleà franceinfo
Le patron des députés LR temporise quand il est interrogé sur le vote de cette réforme par la droite. "On ne sera pas complice d'une méthode qui sera trop brutale", prévient-il, "on n'est pas les otages de Monsieur Macron." Olivier Marleix, député d’Eure-et-Loir, sait toutefois qu'il y a "un vrai sujet de pouvoir d'achat des retraités dans le pays". Il se dit une nouvelle fois en faveur de l'allongement de l'âge de départ à la retraite qui "peut se faire très progressivement". "Pour nous, 64 ans pourrait être un premier pallier. Le seul but d'une telle réforme, c'est d'être capable d'augmenter les retraites dans notre pays."
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