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Réforme des retraites : la Défenseure des droits a été saisie 115 fois depuis le début de la mobilisation

Claire Hédon a partagé "ses craintes" sur le nombre important de réclamations relatives à la déontologie des forces de sécurité dans les manifestations.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
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La Défenseure des droits, Claire Hédon, en poste depuis le 22 juillet 2020. (JOEL SAGET / AFP)

Des réclamations qui inquiètent. La Défenseure des droits, Claire Hédon, a déclaré lundi 17 avril avoir été saisie à 115 reprises depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites. "Les témoignages et les images qui nous parviennent laissent penser que les droits ont été bafoués", a commenté celle qui est chargée d'exercer un contrôle indépendant et externe sur les forces de l'ordre.

"Le respect de la liberté de manifester et de la liberté d'association doivent absolument être respectés, je m'inquiète franchement à cet égard d'un climat qui contribue à fragiliser l'édifice démocratique", a-t-elle poursuivi. Plusieurs manifestants ont porté plainte en France pour avoir été grièvement blessés par les forces de l'ordre, depuis le début de la mobilisation contre la réforme des retraites, entamée le 19 janvier. Le comportement d'agents des BRAV-M, ces unités mobiles controversées, a notamment été pointé du doigt au fil des manifestations.

Plusieurs enquêtes à venir

Claire Hédon précise toutefois que les décisions sur ces saisines ne seront rendues qu'à l'issue "d'enquêtes impartiales et contradictoires". Des enquêtes sur les comportements individuels des policiers et gendarmes, mais aussi sur "l'encadrement, la hiérarchie et également la formation de ces personnes" vont être menées, a-t-elle assuré.

Dans un communiqué datant du 14 avril, la Défenseure des droits avait par ailleurs condamné la "stigmatisation inquiétante" de la Ligue des droits de l'homme "par les autorités publiques", après que l'association a dénoncé des cas de violences policières et une "situation alarmante pour la démocratie". Au travers des signalements reçus, l'autorité indépendante dit constater "une intensification des risques d’atteintes à la liberté d’association", qualifiant ce phénomène d'"hautement problématique dans un Etat démocratique".

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