Réforme des retraites : le gouvernement reporte "au moins jusqu'à la fin de l'année" les concertations avec les partenaires sociaux
S'il n'a pas confirmé officiellement la date de reprise des discussions, le Premier ministre a indiqué après la réunion que la concertation reprendrait "dans les mois à venir pour en améliorer le contenu et la lisibilité pour nos concitoyens".
Devant les députés, Jean Castex avait qualifié l'épineuse réforme des retraites de "nécessaire". Il ne compte toutefois pas aller trop vite. Les concertations autour de la réforme sont repoussées "au moins jusqu'à la fin de l'année", a annoncé vendredi 17 juillet le président de la CPME François Asselin, au sortir d'une réunion entre les partenaires sociaux et le gouvernement à Matignon.
"Nous continuons de croire qu'un système universel est plus juste mais la priorité n'est pas celle-ci aujourd'hui", a souligné le secrétaire national de la CFDT Laurent Berger. Le Premier ministre Jean Castex "a dit que c'était repoussé à des discussions plutôt en 2021", a-t-il confirmé.
Par ailleurs, Jean Castex "nous a rassurés sur le fait qu'il faudrait faire la distinction entre ce qui est du domaine du conjoncturel et ce qui est du structurel" sachant qu'après la crise du coronavirus "les schémas d'équilibre" financier "ne sont plus les mêmes", a précisé François Asselin.
Jean Castex promet une "nouvelle méthode"
S'il n'a pas confirmé officiellement la date de reprise des discussions, le Premier ministre a indiqué après la réunion que "l'instauration d'un nouveau système de retraites universel sera maintenue". "Simplement, nous lui appliquerons une nouvelle méthode en reprenant la concertation dans les mois à venir pour en améliorer le contenu et la lisibilité pour nos concitoyens", a-t-il ajouté.
Mardi, Emmanuel Macron avait estimé que la France ne pouvait pas faire "l'économie d'une réforme" des retraites, tout en reconnaissant que le projet du gouvernement ne pourrait pas être maintenu tel que conçu avant la crise sanitaire. "Je pense que cette réforme est juste car elle est faite pour celles et ceux qu'on a appelés les 'premiers de corvée' mais elle ne peut pas se faire comme elle était emmanchée avant la crise", avait ainsi jugé le chef de l'Etat.
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