Réforme des retraites : les sénateurs Les Républicains veulent faire disparaitre les régimes spéciaux plus vite que prévu
Les sénateurs Les Républicains ont déposé un amendement au projet de réforme des retraites pour faire disparaitre les régimes spéciaux plus vite que prévu, selon les informations de franceinfo mardi 28 février. Cet amendement est examiné dès ce mardi après-midi en Commission des Affaires sociales du Sénat qui s'empare du texte, dix jours après la fin des discussions à l'Assemblée nationale. Les élus LR souhaitent ainsi faire travailler les agents concernés jusqu'à 64 ans dès 2040.
Attendre 40 ans pour supprimer les régimes spéciaux, c'est "trop lent" pour les sénateurs LR qui veulent casser ce que le gouvernement appelle la "clause du grand père", qui veut que seuls les nouveaux embauchés à la RATP ou la Banque de France par exemple basculent sur le régime général. Le projet de loi du gouvernement prévoit la fin de cinq régimes spéciaux parmi la dizaine existant encore.
"Ceux qui travaillent déjà" doivent aussi être mis à contribution, estime la droite qui a imaginé un allongement progressif à partir de 2025, en cotisant quelques mois de plus chaque année, jusqu'à un âge légal de 64 ans pour tous les agents en 2040.
Un risque de "crispation" ?
Toucher aux régimes spéciaux "à quelques jours de la grève du 7 mars, ça risque de crisper", alerte un élu centriste contacté par franceinfo. Un macroniste s'interroge de son côté sur les intentions du chef des sénateurs de droite Bruno Retailleau qui "veut s'accaparer le texte pour régler ses comptes avec les députés de son camp".
Un poids lourd des sénateurs LR répond que son groupe cherche à équilibrer la réforme. "Ce n'est pas parce que des agents sont capables de prendre la France en otage qu'il faut céder au chantage !", s'agace l'élu. Les quatre syndicats représentatifs de la SNCF ont lancé un appel à la grève reconductible à partir du 7 mars. Le projet de loi sur la réforme des retraites sera examiné en séance par les sénateurs à partir de ce jeudi.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.