Réforme des retraites : "On peut vraiment l'emporter", assure Bertrand Pancher, président du groupe Liot à l'Assemblée nationale
"On peut vraiment l'emporter", assure samedi 13 mai sur France Inter, Bertrand Pancher, président du groupe Liot à l'Assemblée nationale. Le 8 juin prochain, son groupe défendra à l'Assemblée nationale une proposition de loi pour abroger la réforme des retraites et donc l'âge de départ à 64 ans.
Le 20 mars dernier, le groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires avait déjà fait trembler le gouvernement en déposant une motion de censure transpartisane à laquelle il avait manqué uniquement 9 voix pour être adoptée.
Les députés de la Nupes et du RN devraient soutenir cette proposition de loi. Cette fois encore, ce sont les députés LR qui feront donc la différence, indique Bertrand Pancher. "Il y en avait 19 qui avaient voté la motion de censure, on me dit qu'il y en a 25 qui sont frontalement contre cette réforme des retraites". Le député de la Meuse compte également sur "des abstentionnistes" parmi la majorité. "On n'a jamais voté l'article 7, dans le cadre des débats, sur l'allongement obligatoire de départ à la retraite. Je pense que là, on va se prononcer", ajoute-t-il précisant que "c'est important pour la démocratie".
"Il y a une peur panique dans la majorité"
Si ce texte était votée par l'Assemblée nationale, Bertrand Pancher l'assure "ce sera un véritable séisme politique". "Il y a une peur panique dans la majorité relative et au gouvernement, estime-t-il, et il ne faut pas prendre les Français pour des imbéciles : ce sera un séisme politique. Si les députés, élus au suffrage universel direct, se prononcent enfin sur cette loi, je ne vois pas comment le président Macron ne pourrait en tenir compte".
Le président du groupe Liot espère par ce biais "peser sur les décrets d'application" de la loi sur les retraites. "Nous sommes dans une démocratie et non une république bananière, où les représentants du peuple doivent s'exprimer", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.