Réforme des retraites : une trentaine de militants placés en garde à vue, en marge d'une occupation étudiante à l'EHESS
Vingt-neuf militants contre la réforme des retraites ont été placés en garde à vue, lundi 24 janvier en début de soirée, en marge d'une occupation étudiante lancée dans un campus de l'École des hautes études en sciences sociales (EHESS) situé à Aubervilliers, a appris franceinfo auprès du Parquet de Bobigny.
Accusés d'être rentrés par effraction dans l'établissement et d'y avoir commis des dégradations, ils ont été libérés mardi en fin de journée, en vue d'éventuelles poursuites, "dans l'attente du chiffrage par l'université de son préjudice". Dans un communiqué, le syndicat Solidaires étudiant.e.s EHESS dénonce "l'irresponsabilité" des autorités : "La police n'a rien à faire sur notre lieu de travail, nous devons pouvoir étudier sans craindre la police." Un rassemblement était organisé mardi à l'appel du syndicat, pour demander "la levée des poursuites judiciaires contre les étudiants".
"Des personnes extérieures à l'établissement", selon le parquet
Les personnes interpellées "ne sont pas des étudiants mais des personnes extérieures à l'établissement", insiste de son côté le parquet, qualifiant ces militants "d'anarchistes", qui seraient notamment issus du collectif "Défense Collective Paris Banlieues", une structure qui dit vouloir organiser une "défense collective face à la police et à la justice".
Une version totalement contredite par le syndicat : "Je n'ai jamais entendu parler de ce collectif… Ce sont bien des étudiants qui étaient présents hier [lundi] dans le campus", affirme auprès de franceinfo Léda, étudiante à l'EHESS et porte-parole de Solidaires étudiant.e.s. Par ailleurs, elle estime n'avoir eu connaissance d'aucune dégradation : "L'espace dans lequel a eu lieu l'assemblée générale est complètement ouvert, il n'a pas pu y avoir d'effraction."
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