Réforme des retraites : les parlementaires, ministres et présidents seront concernés par la réforme, affirme Emmanuel Macron à Rodez

Article rédigé par Margaux Duguet, Anne Brigaudeau - Noémie Leclercq
France Télévisions
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Macron débat retraites Rodez

Sur le modèle du grand débat lancé début 2019, le président de la République monte en première ligne, jeudi, pour défendre son projet de fusionner les 42 régimes de retraite existants en un seul système universel à points.

Ce qu'il faut savoir

L'exercice lui avait plu, il récidive. Emmanuel Macron monte au créneau, jeudi 3 octobre, pour débattre à Rodez (Aveyron) de la réforme des retraites. Il va défendre la fusion des 42 régimes de retraites existants en un système universel à points, qu'il souhaite mettre en œuvre à partir de 2025. Le président de la République répond à quelque 500 lecteurs des trois quotidiens régionaux du groupe La Dépêche (La Dépêche, Centre-Presse et Midi Libre). Prévue jeudi 26 septembre, la rencontre avait été annulée à cause du décès de Jacques Chirac, avant d'être reprogrammée une semaine plus tard.

Un dossier explosif. Il s'agit pour le chef de l'Etat de déminer un dossier explosif, et de lancer une nouvelle phase de concertation. Emmanuel Macron a d'ailleurs choisi de ralentir le tempo. Annoncé initialement pour 2019, le projet de loi sur les retraites ne sera  programmé qu'à l'été 2020, a indiqué le Premier ministre, Edouard Philippe. Le 16 septembre, devant quelque 200 députés et sénateurs de la majorité, le chef de l'Etat a réaffirmé sa volonté de ne pas trop accélérer le rythme : "Nous aurons des discussions sur les professions pour qui il y a des régimes spéciaux", mais "peut-être faudra-t-il plus de temps. Il ne faut rien fermer, ne rien fermer trop tôt." 

De multiples oppositions. Les manifestations organisées par FO et la CGT en septembre ont mobilisé notamment les salariés de la SNCF, de la RATP et des enseignants. Les professions libérales (avocats, médecins ...) ont également manifesté, ainsi que les policiers, mercredi, qui refusent la suppression de leurs bonifications. Enfin, la quasi-totalité des syndicats de la RATP ont annoncé une grève reconductible à partir du 5 décembre à Paris en banlieue.

Le gouvernement a lâché un peu de lest. Edouard Philippe a validé le fait que la valeur du point de retraite serait gérée par une autorité indépendante où siégeraient aussi les syndicats. Les bénéfices acquis seront préservés, y compris pour les régimes spéciaux, et les fonds des régimes des professions libérales (médecins, avocats) ne serviront pas, selon le gouvernement, à équilibrer l'ensemble du système.