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Retraites : l'allongement de la durée de cotisation voté à l'Assemblée nationale

Les députés ont entériné, dans la nuit de mardi à mercredi, un des points majeurs de la réforme des retraites voulue par le gouvernement.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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La ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, le 8 octobre 2013 à l'Assemblée nationale, à Paris. (JACQUES DEMARTHON / AFP)

L'allongement progressif de la durée de cotisation jusqu'à 43 ans en 2035, l'un des points névralgiques et controversés de la réforme des retraites du gouvernement Ayrault, a été voté dans la nuit du mardi 8 au mercredi 9 octobre, à l'Assemblée nationale. L'article 2 du projet de loi, prévoyant la hausse de la durée de cotisation d'un trimestre tous les trois ans à compter de 2020, a été adopté par 101 voix contre 64. Le Front de gauche, les écologistes et la droite ont voté contre, après plusieurs heures d'un débat tendu dans l'hémicycle.

D'un côté, l'UMP a vigoureusement critiqué le texte, notamment Bernard Accoyer, Xavier Bertrand ou Laurent Wauquiez, qui ont qualifié la réforme d'"hypocrite", d'"injuste", et estimé qu'elle n'était financée que pour un tiers. De l'autre, la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, a affirmé que "l'allongement modéré de la durée de cotisation, parce que l'espérance de vie s'allonge, était plus juste que le report de l'âge légal, qui ferait porter l'effort sur ceux qui ont commencé à travailler jeunes".

Grimaces à gauche

Juste avant le vote de cet "article très important", le député PS Jean-Marc Germain a fait valoir que les socialistes étaient "d'accord pour l'allongement mais pas tout de suite, après 2020" et "pas pour tout le monde", notamment pas pour les métiers pénibles.

Très remonté contre cette réforme "dite de gauche", le chef de file des députés de la Gauche démocrate et républicaine, le député Front de gauche André Chassaigne, a rappelé à ses "collègues de gauche qu'il y a trois ans, ils étaient à nos côtés pour manifester [contre la réforme du gouvernement Fillon] et en particulier contre le contenu de cet article". L'oratrice des écologistes, Véronique Massoneau, a critiqué une "mesure inefficace économique et socialement injuste, ne serait-ce que pour les femmes, qui ont des carrières plus heurtées".

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