Retraite par points : l'exemple suédois
Emmanuel Macron a annoncé la création d'un régime à points pour les retraites. Un système déjà mis en place en Suède depuis 1998. Les explications de France 2.
C'est un pays souvent pris en exemple pour son système social. D'ailleurs, le système de retraite suédois inspire Emmanuel Macron pour sa réforme à venir. Quel est donc ce régime par points qui attend peut-être les Français ? Ils sont une vingtaine à se rassembler chaque semaine dans ce foyer pour seniors. Avant de prendre leur retraite, ils étaient agents de voyage, infirmières ou salariés d'une entreprise automobile. Aujourd'hui, ils sont tous traités de la même manière sous un seul et unique régime de retraite.
Cotiser plus pour gagner plus
Le principe de la retraite par points : chaque euro cotisé donne lieu aux mêmes droits, quel que soit le statut du travailleur. En fin de carrière, pour définir le montant de la pension, on additionne donc les salaires, mais aussi les indemnités chômage et maladie. Un calcul fait sur l'ensemble de la vie professionnelle donc, et non sur les 25 meilleures années, comme en France. L'objectif est clair : inciter les Suédois à travailler plus longtemps pour avoir une meilleure retraite.
À 63 ans, cette Suédoise compte s'arrêter de travailler dans deux ans. Cette institutrice sait exactement à combien s'élèvera sa pension, 1 500 € par mois, alors qu'elle touche actuellement 3 200 € nets. Sa pension aurait pu être meilleure si elle n'avait pas passé huit ans à l'étranger au début de sa carrière, une période durant laquelle elle n'a pas cotisé. Dans le système suédois, chaque choix de carrière peut être déterminant. Une pression difficile à supporter pour les jeunes actifs. Pour les syndicats, le système pénalise aussi les femmes, moins bien payées que les hommes, et aux carrières souvent morcelées. Pour assurer le financement du système et prendre en compte l'espérance de vie qui augmente, l'âge minimum de départ en retraite devrait passer à 64 ans en 2026, contre 61 aujourd'hui.
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