Revalorisation des retraites : "Aucune démarche" à effectuer mais "un délai un peu plus long", explique le directeur de la Cnav
Les retraités n'auront "aucune démarche" à effectuer pour bénéficier de la revalorisation de leur retraite au 1er janvier, "c'est la garantie qu'on souhaite leur donner", assure mercredi 13 novembre sur franceinfo Renaud Villard, directeur général de la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav). "Tout sera entièrement automatisé, le prix de l'automatisation c'est un délai un peu plus long", ajoute-t-il, pour justifier la revalorisation des retraites en deux temps.
La première revalorisation à hauteur de la moitié de l'inflation, au 1er janvier, concernera "tous les retraités". La seconde revalorisation de la "deuxième moitié", le 1er juillet 2025, sera "réservée aux retraités qui ont moins que le Smic net comme retraite".
Selon les explications de Renaud Villard, "le retraité moyen, qui est à peu près à 1 600 euros de retraite" va percevoir "13 à 14 euros net par mois", avec une revalorisation des retraites à hauteur de la moitié de l'inflation, le 1er janvier, soit "autour de 0,9%". Ensuite, au 1er juillet prochain, seuls les retraités en dessous du Smic net, soit "les retraités qui touchent moins de 1 400 euros net", percevront "une nouvelle hausse rétroactive". Ces retraités, qui représentent plus de 40 % des retraités, "seront complètement exonérés de l'effort". Les autres, ceux qui se situent au-dessus du Smic "auront un peu moins, au global, de retraite que si on avait appliqué la loi ordinaire qui prévoit une indexation sur l'inflation", reconnaît Renaud Villard.
Réussir à identifier les retraités qui gagnent moins que le SMIC
"Finalement, la proposition du gouvernement est de distinguer les retraités au-dessus du Smic, qui seront assujettis à l'effort prévu par le gouvernement, des retraités en dessous du Smic qui, eux, seront exonérés", résume le directeur de la Cnav. Cette mesure d'économies doit rapporter "plus de deux milliards d'économies" aux caisses de l'État.
Désormais, "tout l'enjeu est de savoir identifier ce qu'est un retraité qui gagne sous le Smic", poursuit Renaud Villard, rappelant la complexité à mettre en œuvre une telle mesure. Il faut, dit-il, "récupérer tous les montants de retraites de tous les régimes, faire une addition et restituer à chacun des régimes le montant et le taux de revalorisation qui doivent être appliqués". "Trois opérations complexes à mener sur 18 millions de retraités", poursuit le directeur de la Cnav, "en deux mois, on ne saurait pas faire, ce serait beaucoup trop risqué". "On n'a pas le droit à l'erreur sur un sujet comme celui-ci, si on se trompe sur les retraites de 18 millions de personnes, c'est 18 millions de personnes qui auront du mal à payer leur loyer ou à vivre tout simplement", conclut-il.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.