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Retraites complémentaires : une première réunion pour éviter la faillite

Une première séance de négociation entre patronat et syndicats se tient ce mardi pour tenter de sauver deux régimes déficitaires. Pour la retraite complémentaire des cadres, l’Agirc, au bord du naufrage, il y a urgence.
Article rédigé par Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
  (Syndicats et patronat au chevet des retraites complémentaires © maxPPP)

Les deux régimes complémentaires intéressant les cadres (Agirc) et les salariés du privé (Arrco) sont au plus mal. Le patronat et les syndicats se portent à leur chevet financier avec une première consultation ce mardi. Les partenaires sociaux ont jusqu’à juin pour tenter de trouver un traitement efficace afin d’éviter le naufrage du système. L’avenir du régime des cadres est le plus préoccupant.

Des réserves au plus bas 

En 2018, la caisse de retraite complémentaire des cadres, l'Agirc, aura épuisé toutes ses réserves. Quant à l'Arrco, dont bénéficient tous les salariés du privé, elle risque de se retrouver dans la même situation en 2027. La cause est connue : avec la crise et le chômage, le nombre de cotisants baisse alors que le nombre de retraités ne cesse de grandir. En conséquences, les mesures prises il y a deux ans, - hausse des cotisations et gel de la revalorisation - n'ont permis qu'un répit bien faible.

Les pistes au programme

Le patronat souhaite notamment discuter d'une augmentation de l'âge légal de départ en retraite. L'objectif final a été ainsi résumé par le président du Medef, Pierre Gattaz : "Nous avons une impérieuse obligation de régler le problème, c'est à dire de ne pas tourner autour du pot." Les syndicats de salariés ne veulent pas entendre parler de la solution portant sur la borne d'âge. Parmi les autres pistes, il existe le possible relèvement des cotisations, acquittées à la fois par les salariés et les employeurs. Cette solution est revendiquée par la CGT et Force ouvrière (FO), mais qualifiée de "ligne rouge " par le patron des patrons, Pierre Gattaz.

"Nous avons juste une ligne rouge, c'est qu'on ne veut pas augmenter les cotisations."

"Il est absolument impensable de remonter les cotisations" : Pierre Gattaz, président du Medef

Un autre levier pour sauver le système de retraites complémentaires consisterait à agir sur les pensions versées au conjoint survivant. Les négociations s’annoncent serrées. Selon la CFDT, ces discussions seront les plus difficiles de l'histoire des retraites complémentaires.

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