Routiers : la CFDT "suspend" ses actions "le temps de la négociation"
Le frein à main des chauffeurs ne sera pas resté serré bien longtemps. Quelques heures après les premiers blocages de zone pétrolières et de sites logistiques, la CFDT, le premier syndicat du secteur, annonce qu'il "suspend" ses actions, "le temps de la négociation". Selon le secrétaire général de l'Union Fédérale Route (CFDT-UFR), Thierry Cordier, "le patronat a menacé de ne pas venir à la table des négociations jeudi à Paris en cas de poursuite du mouvement." "Sans plier au diktat du patronat; l'Union Fédérale Route n'entend pas porter l'échec de la tenue de cette réunion et servir de fusible à une nouvelle absence de l'organisation patronale" explique la CFDT.
Une rencontre est prévue jeudi matin, sous le patronage du gouvernement, afin de trouver "les conditions permettant la reprise du dialogue social". Cette tâche s'annonce compliquée puisque syndicats et organisations patronales se tournent le dos depuis le 20 janvier, date de la dernière séance de négociations annuelles obligatoires (NAO). Le point de désaccord, c'est la question des minima conventionnels. Les syndicats veulent une revalorisation de 5% de l'ensemble des coefficients mais le patronat, lui, ne veut pas aller au-delà de 2% pour les niveaux de salaire les plus bas.
A LIRE AUSSI ►►► Routiers : le conflit s'enlise
Ce mercredi, selon Fabian Tosolini, le porte-parole de la CFDT transports, près d'un millier de militants étaient mobilisés sur des actions. Des blocages de dépôts pétroliers et de zones industrielles ont été installés en Normandie, en Champagne-Ardennes, dans le Nord-Pas-de-Calais où les dépôts pétroliers de Dunkerque et de Valenciennes ont été bloqués, en Bourgogne, dans la région Centre et dans les Pays de la Loire. A celà s'ajoutaient des opérations de filtrage de poids lourds notamment sur l'autoroute A 4 en Moselle, entre Metz et Strasbourg.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.