Conférence sociale sur les salaires : "C'est décevant et en décalage complet avec la situation des salariés", réagit Sophie Binet

Une conférence sociale autour de la question des salaires s'est tenue lundi entre le gouvernement, les organisations patronales et syndicales. Ce rendez-vous n'a débouché "sur rien", regrette la secrétaire générale de la CGT sur France Inter.
Article rédigé par franceinfo
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Sophie Binet, secrétaire générale de la CGT, à la conférence sociale sur les salaires, le 16 octobre 2023. (MIGUEL MEDINA / POOL)

"Une journée pour ça !", réagit mardi 17 octobre sur France Inter Sophie Binet, au lendemain de la conférence sociale sur les salaires organisée par le gouvernement, en présence de 13 organisations syndicales et patronales. "C'est décevant et en décalage avec la situation des salariés", poursuit la secrétaire générale de la CGT.

>> Quatre questions sur la conférence sociale sur les bas salaires

"On a une journée de conférence sociale sur les salaires qui ne débouche sur rien", dénonce la syndicaliste, qui accuse le gouvernement d'avoir "des œillères". Élisabeth Borne, au contraire, assure que des sanctions viseront désormais les branches qui ont des salaires minimum en dessous du Smic. Les entreprises ont jusqu'au mois de juin 2024 pour se mettre en règle. "Pourquoi pas le 31 février pendant qu'on y est !", fustige Sophie Binet. "C'est maintenant qu'il faut forcer les branches à négocier"

"Le risque de sanction sera très faible en volume et ne concernera que huit branches", poursuit la secrétaire générale de la CGT, alors qu'aujourd'hui, "40 % des branches ont des minima inférieurs au Smic". La CGT propose de son côté d'indexer les salaires sur l'inflation.

Une négociation autour des salariés à temps partiel prévue

Sophie Binet dénonce aussi le refus du gouvernement de supprimer les exonérations de cotisations patronales sur les bas salaires. "Beaucoup de ces aides sont des trappes à bas salaires", explique-t-elle. La CGT demande une évaluation et un suivi de ces aides publiques.

Enfin, la secrétaire générale de la CGT reconnaît un point positif concernant la situation des salariés à temps partiel : "nous avons obtenu d'organiser une négociation" sur la question, mais "sans savoir quand ni avec quel périmètre", nuance-t-elle.

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