Cet article date de plus de cinq ans.

Fichage chez FO : l’avenir du secrétaire général Pascal Pavageau va bien se jouer mercredi

Malgré l'arrêt maladie du patron de Force ouvrière, la réunion de la commission exécutive, annulée lundi, se tiendra comme prévu mercredi 17 octobre.   

Article rédigé par franceinfo, Sarah Lemoine
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Pascal Pavageau, secrétaire général de Force ouvrière le 29 août 2018. (CHRISTOPHE MORIN / MAXPPP)

Les changements de calendrier chez Force ouvrière montrent que le syndicat est au bord de l’implosion. Six jours après la révélation par Le Canard enchainé de fichiers occultes sur des cadres du syndicat, l’avenir du secrétaire général, Pascal Pavageau, va bien se jouer ces jours-ci. Une réunion cruciale, annulée le 15 octobre, se tiendra comme prévu dans la matinée du mercredi 17 octobre. 

Un congé maladie inutile

Si Pascal Pavageau voulait gagner du temps, c’est raté. En raison d’un arrêt maladie, le numéro un de FO a tenté de faire annuler lundi 15 octobre une réunion cruciale qui devait statuer sur son sort. C'était peine perdue puisqu'une large partie du bureau confédéral s’est rebellé et a imposé que cette réunion ait bien lieu. Mercredi 17 octobre, les 35 membres de la commission exécutive, dont 33 apparaissent dans les fichiers en cause, vont débattre de l’affaire. Et, si la majorité est atteinte, ils convoqueront le parlement de Force ouvrière afin de le destituer.

Sa directrice de cabinet licenciée

En interne, la colère est très forte après la découverte des fichiers occultes. Des mémos, que franceinfo a pu consulter, contiennent des commentaires sur l’orientation politique, parfois sexuelle, l’état de santé ou des qualificatifs humiliants. D’après nos informations, il existerait d’autres fichiers, dont un sur les salariés de la Confédération. Ce qui laisse entendre que la pratique du fichage était monnaie courante. Et le licenciement, lundi, de quatre personnes, dont la directrice de cabinet de Pascal Pavageau, Cécile Potters, ne devrait pas suffire à faire retomber la pression.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.