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Suppression de postes chez Danone : Yves Veyrier pour l'interdiction des licenciements secs "alors qu'on débourse des aides publiques à coups de milliards"

"Il est inacceptable que le souci premier soit de rassurer les actionnaires quand les salariés sont inquiets", estime Yves Veyrier, secrétaire général du syndicat Force Ouvrière.

Article rédigé par franceinfo
Radio France
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Le secrétaire général de Force ouvrière Yves Veyrier. (FRANCEINFO / RADIOFRANCE)

Danone va supprimer jusqu'à 2 000 postes administratifs, dont "400 à 500" en France. Yves Veyrier, secrétaire général de Force Ouvrière, s'étonne, lundi 23 novembre sur franceinfo, que le géant agroalimentaire français soit en difficulté quand il a "versé plus d'un milliard d'euros de dividendes aux actionnaires".

Pour Yves Veyrier, "ce que Danone dit, c'est un peu la même chose que Bridgestone". Selon lui, les entreprises font tout pour "favoriser la rentabilité de l'entreprise et Danone est encore plus clair. Il s'agit de rassurer les actionnaires. Je l'ai dit ce soir d'ailleurs au gouvernement, au Premier ministre. Il est temps qu'on mette fin à ces attitudes d'entreprises."

"C'est absolument incompréhensible"

"Il est inacceptable que le souci premier soit de rassurer les actionnaires quand les salariés sont inquiets, quand les entreprises ont bénéficié d'aides publiques avec l'activité partielle de longue durée à laquelle a pu faire appel Danone", dénonce Yves Veyrier. "Nous l'avions dit, il ne faut pas que l'on autorise de versement de dividendes", quand une entreprise reçoit une aide de l'Etat, rappelle-t-il.

"Il faut que les dispositifs d'aides publiques soient accompagnés de conditions qui interdisent qu'on licencie, qu'on supprime des emplois de façon contrainte."

Yves Veyrier

à franceinfo

"Il y a des endroits où on y est parvenu à Airbus, à Renault, on a signé des accords d'activité partielle qui conduisent à ce qu'il n'y aura pas de départs contraints", se félicite le secrétaire général de Force Ouvrière. "Il faut absolument que dans cette situation, le gouvernement fasse en sorte qu'on interdise les licenciements secs alors qu'on débourse des aides publiques à coups de milliards, justement pour préserver l'activité et l'emploi", insiste Yves Veyrier.

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