Syndicats : une lente érosion générale
Avec une perte de 30 000 adhérents en quatre ans, la CGT faiblit progressivement. Notre journaliste Jean-Paul Chapel fait le point sur la situation des syndicats en France.
La CGT a perdu 30 000 adhérents en quatre ans. Est-elle la seule, ou tous les syndicats sont-ils concernés ? "C'est clairement une lente érosion générale. En 1950, 30 % des salariés adhéraient à un syndicat, contre 11 % aujourd'hui. Un chiffre désormais stable, mais avec une grosse différence entre le public et le privé. Dans la fonction publique, 20 % des salariés sont syndiqués, alors qu'il sont seulement 9 % dans le privé, énumère notre journaliste Jean-Paul Chapel. Aujourd'hui , le nombre d'adhérents revendiqués par les syndicats est d'environ 2,3 millions. C'est peu, mais ça reste plus que les adhérents des partis politiques ; il y en a à peine un million, soit moins de 2 % des électeurs inscrits".
Trois explications au déclin syndical
Quelles sont les raisons du déclin syndical ? "On peut avancer trois explications, répond Jean-Paul Chapel. Outre le déclin industriel, il y a la précarité, car les précaires et les chômeurs ne se sentent pas du tout représentés par les syndicats, et enfin, la division syndicale ne peut que nuire à l'action collective."
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