Suicide à France Télécom : prison ferme pour trois dirigeants
Le procès France Télécom, un procès hors-norme qui se termine avec une décision inédite en France. Pour la première fois, une entreprise du CAC 40, et plusieurs de ses ex-dirigeants, ont été condamnés pour harcèlement moral, 10 après une terrible vague de suicide chez France Télécom.
À son arrivée, Didier Lombard est plutôt souriant et décontracté, vendredi 20 décembre. Quelques minutes plus tard, l'ancien PDG et deux ex-dirigeants de France Télécom sont condamnés pour harcèlement moral à un an de prison, dont quatre mois fermes. Pour un homme, dont le père s'est immolé par le feu, en 2011 sur le parking de la société, les condamnations apparaissent bien dérisoires. 19 suicides, 12 tentatives, 8 dépressions, le jugement souligne la politique de réduction des effectifs et du climat anxiogène. Ces condamnations pourraient influencer les méthodes de management.
Bientôt il faudra tout recommencer en appel
La défense de Didier Lombard dénonce un jugement basé sur l'émotion et non sur le droit. Pendant deux mois, ce procès a permis à la partie civile de dire leur souffrance et de l'exprimer pour la première fois, face à ceux qui les dirigeaient. Seulement, c'est la limite du procès. Dans quelques mois, en appel, il faudra tout recommencer.s aux très fortes vagues.
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