Total devrait annoncera le 1er février la fermeture de sa raffinerie des Flandres à Maydyck près de Dunkerque (Nord)
Le quotidien économique La Tribune qui cite des "sources concordantes", affirme que le groupe pétrolier va convertir le site en dépôt de carburant, qui emploierait entre 30 et 50 personnes.
La raffinerie emploie actuellement, selon le journal, 780 personnes dont 450 sous-traitants.
Interrogé, un porte-parole de Total a simplement rappelé qu'un
comité central extraordinaire (CCE) concernant la raffinerie était convoqué le 1er février. Il a dit ne pouvoir faire aucun commentaire
avant cette date en raison de "l'obligation de donner la primeur des informations aux instances représentatives du personnel".
"Ce que l'on sait, c'est que la raffinerie va très probablement arrêter la partie raffinage et que le site devrait être transformé en lieu de stockage", a indiqué pour sa part à l'AFP le délégué central CGT du groupe, Charles Foulard. "Ce sont plus que des bruits à l'intérieur du groupe. (...) Ce site devrait être transformé en dépôt pétrolier, avec une autre activité en complément. Tout cela devrait être officialisé le jour du CCE", a-t-il ajouté.
Une source proche du dossier avait déjà fait savoir à Reuters que Total envisageait la fermeture de cet outil mis en service en 1974, en raison de la chute des marges de raffinage liée à la crise et faute de débouchés.
Selon La Tribune, la poursuite de l'activité du site dunkerquois
exigerait un investissement de 60 à 120 millions d'euros pour la maintenance quinquennale. Total voudrait prendre sa décision avant mars 2010. La fermeture de la raffinerie de Dunkerque, l'une des six exploitées par la compagnie pétrolière en France, serait un nouveau coup dur pour la région. Une région déjà affectée par la fermeture de l'usine d'emballage Rexam de Gravelines et la réduction de l'activité du haut fourneau d'Arcelor-Mittal à Dunkerque.
Les salariés du site pétrolier de Dunkerque ont voté le 14 janvier dernier la poursuite de leur mouvement de grève jusqu'au 1er février.
Vers une nouvelle polémique
L'annonce de la compagnie devrait intervenir dix jours avant la publication des bénéfices 2009 de Total (attendus autour de 8 milliards d'euros). Ce qui risque de susciter une nouvelle fois la polémique, même si le PDG Christophe de Margerie a tenté "de déminer le terrain. Il a rencontré le premier ministre François Fillon au début de la semaine dernière pour lui exposer ses arguments 'industriels'", écrit La Tribune.
L'an dernier, à la même époque, Total avait déjà provoqué un tollé en lançant un plan de restructuration de ses activités de raffinage et de pétrochimie, avec à la clef cinq cent cinquante cinq suppressions de postes en France. Et ce quelques jours après avoir annoncé des bénéfices record de 14 milliards d'euros.
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