Côtes-d'Armor : les cairns, des petits tas de pierres qui accélèrent l'érosion
Sur les plages, au bord des sentiers, les empilements de cailloux et de galets, ou cairns, sont désormais légion. Initialement destinés à guider les randonneurs, ils sont devenus un phénomène de mode, dommageable pour l'écosystème. Reportage au Cap Fréhel, dans les Côtes-d'Armor.
Opération démolition de tas de pierres au Cap Fréhel (Côtes-d'Armor), jeudi 18 août. Plus il y a de constructions en pierre, plus les visiteurs sont tentés d'en faire d'autres. Deux fois par semaine, les agents du syndicat mixte du Grand site Cap d'Erquy - Cap Fréhel viennent éparpiller les cailloux. "Si les gens veulent rajouter d'autres cairns et qu'il n'y a plus de pierres, ils se mettent à arracher les pierres du sol, ce qui accélère l'érosion du site", explique Auréline Marlin, ambassadrice Natura 2000 en service civique.
La pédagogie pour sensibiliser le grand public
"On voit, avec la pluie et les ruissellements, la terre et les pierres qui sont sur le dessus qui commencent à glisser sur la partie basse, et ça va continuer à s'éroder avec le passage de la pluie", ajoute Aurélien Pierre, du syndicat mixte du Grand site Cap d'Erquy - Cap Fréhel. Les panneaux interdisant de déplacer les pierres ayant été vandalisés, le public découvre le problème. Face à la mode du cairn, arrivée en France en raison des réseaux sociaux, le Conservatoire du littoral espère convaincre, plutôt que punir. "Il vaut mieux expliquer. La pédagogie marche toujours très bien", assure Stéphane Riallin, chargé de mission au Conservatoire du littoral.
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