Morbihan : à la découverte du phare de Goulphar, à Belle-lle-en-Mer
Depuis près de 200 ans, le phare de Goulphar est un géant de granit qui domine Belle-Île-en-Mer (Morbihan). Il offre une vue imprenable sur la côte et les aiguilles de Port Coton. Sa portée de 70 km, le place parmi les plus puissants d’Europe. Edifié en 1836 sur une façade très exposée au vent, le phare est capable de résister à des rafales à plus de 400 km/h.
A la nuit tombée, il entame une valse dans le ciel. Depuis Concarneau (Finistère), Belle-Ile-en-Mer n’est qu’à une heure de traversée. "Les phares ont perdu de leur utilité à mesure que les équipements de navigation électronique s’amélioraient, notamment grâce aux radars. Maintenant, ça reste des repères très confortables la nuit pour pouvoir choisir une route", explique Gaëtan Joly, capitaine de bateau de la Compagnie Océane.
Un capitaine à la retraite
Depuis 1980, Yves Guého est le gardien du phare dont il s’occupe seul. Le jour où nous le rencontrons, une des ampoules a grillé. Il faut vite la changer. Mais avant, 256 marches l’attendent. "La lumière de la lampe est captée et diffusée par les prismes en cristal. Chaque facette de prisme forme un faisceau de lumière qui balaye l’horizon", explique Yves Guého. Sans ce repère, les bateaux pourraient venir s’échouer sur la côte.
Dans quelques mois, le phare va perdre son capitaine : Yves Guého prend sa retraite. Il s'inquiète de voir son outil de travail finir aux oubliettes, même si le phare survivra au métier de gardien.
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