Plus de 5 600 passagers, 365 mètres de long, 40 restaurants… "Icon of the Seas", le plus grand paquebot du monde, a pris la mer

Hymne à la démesure, monstruosité anti-écologique … L'Icon of the Seas , nouveau plus grand navire de croisière du monde, a largué les amarres du port de Miami (Floride), samedi 27 janvier. Construit en Finlande pour le compte de la compagnie Royal Caribbean, il effectue son voyage inaugural à destination des Caraïbes. 

Immatriculé aux Bahamas, l'Icon of the Seas est le premier navire du géant américain des croisières à être propulsé au gaz naturel liquéfié (GNL), un combustible fossile que l'industrie présente comme une alternative plus propre au fioul lourd, mais qui laisse échapper du méthane, puissant gaz à effet de serre.

Un hymne à la démesure 

Le navire est équipé d'un système qui permet de convertir les déchets en énergie et d'un autre pour recycler l'eau à bord, avance Royal Caribbean. La compagnie promet ainsi de réduire l'impact environnemental de ce type de navire, l'une des critiques les plus courantes contre l'industrie des croisières. A titre d'exemple, l'ONG Transport et environnement estime que le leader mondial du secteur, Carnival, émettrait à lui seul dix fois plus de dioxyde de soufre autour des côtes européennes que l’ensemble des 260 millions de voitures recensées sur le continent.

Avec ses 365 mètres de long, 20 ponts, 2 805 cabines et 40 restaurants, cet immense paquebot est un hymne à la démesure, dernier-né d'un secteur des croisières en pleine reprise après les années de crise sanitaire. L'Icon of the Seas peut accueillir 5 610 passagers et 2 350 membres d'équipage. Divisé en huit quartiers différents, il comprend sept piscines, neuf jacuzzis et une cascade de 17 mètres de haut. D'un tonnage brut de 250 800 tonnes, soit cinq fois la taille du Titanic, il a été baptisé mardi par Lionel Messi, la star du club de football de la ville.

Lors de son voyage inaugural dans les Caraïbes, il se rendra à Basseterre, capitale de l'Etat de Saint-Christophe-et-Niévès, avant de mettre le cap sur Charlotte-Amélie, dans les Iles Vierges américaines, puis sur l'île privée de Coco Cay, dans les Bahamas, avant de retourner à Miami.

Depuis le XIXe siècle, la température moyenne de la Terre s'est réchauffée de 1,1°C. Les scientifiques ont établi avec certitude que cette hausse est due aux activités humaines, consommatrices d'énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz). Ce réchauffement, inédit par sa rapidité, menace l'avenir de nos sociétés et la biodiversité. Mais des solutions – énergies renouvelables, sobriété, diminution de la consommation de viande – existent. Découvrez nos réponses à vos questions sur la crise climatique.