Cet article date de plus d'un an.

Tourisme : "3% de nuitées en moins" qu'en 2022 en juillet dans les campings, selon la fédération de l'hôtellerie de plein air

La "météo chaotique" a entraîné des séjours écourtés ou avortés. Ce sont les touristes européens qui ont permis jusqu'ici de "sauver les meubles", estime le président de la FNHPA.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2 min
La pluie de juillet 2023 a douché l'enthousiasme de certains campeurs (illustration). (COTTEREAU FABIEN / MAXPPP)

Nicolas Dayot, président de la FNHPA (Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air), indique dimanche 6 août sur franceinfo que le nombre de nuitées réservées dans les campings, notamment en juillet, a baissé de 3% environ par rapport à 2022, qui était une année record. Une baisse imputable en partie à la "météo chaotique".

>> Tourisme : "C'est essentiellement la clientèle française qui manque" en PACA, selon le président du comité régional de tourisme

franceinfo : Quel est le bilan à mi-parcours de l'été dans vos établissements ?

Nicolas Dayot : Les réservations étaient en hausse de 20% dès début avril, mais il y a eu un arrêt assez brutal aux mois de mai et juin. On va donc se retrouver avec un été du même tonneau que l'année dernière, ce qui est déjà très bien puisque c'était une année record. Mais le mois de juillet est en dessous de celui de l'année dernière puisqu'on est à 3% de nuitées en moins.

"Il y a une partie des Français qui ont décidé d'écourter leur séjour ou de partir un peu moins du fait de la météo chaotique, notamment dans le nord de la France."

Nicolas Dayot, président de la FNHPA 

à franceinfo

Le volume de réservations était déjà un peu poussif par rapport au mois d'août, avant que le mois de juillet débute, et l'arrivée du mauvais temps a écourté les séjours de certains. Ça a un effet, notamment sur la clientèle qui ne réserve pas et qui se déplace en fonction de la qualité de la météo. Le mois d'août pèse à lui seul 38% de la fréquentation totale de la saison 2023. On n'a pas encore atteint le niveau de nuitées qu'on avait déjà obtenu l'année dernière à la même époque en termes de réservations. On est juste à moins 2%, donc ça laisse quand même de l'espoir.

Il a pourtant fait plutôt beau dans le Sud de la France, cet impact de la météo s'y ressent aussi ?

Le Sud était très en retard au cours de la période de réservation du printemps. Le téléphone a bien sonné au cours des deux dernières semaines, ça l'a légèrement atténué. L'avance [en termes de réservations] du Nord est clairement réduite sur la fréquentation sur juillet, mais également sur août et septembre, parce que la période de réservation continue. Il y a 10 millions de nuitées qu'il va falloir remplir, et forcément, la mauvaise météo a bloqué le téléphone et les réservations dans la moitié nord de la France.

La clientèle étrangère est-elle revenue, comme dans les hôtels ?

La particularité dans les campings par rapport à nos amis hôteliers, c'est que nous n'avons pas de clientèle internationale extra-européenne. On a quasiment que des Européens de proximité et principalement les Néerlandais, les Allemands, les Britanniques et les Belges. Heureusement que nous les avons puisqu'au mois de juillet, par rapport à la clientèle française, eux, ont augmenté de 5% en volume de fréquentation globale, et ils sont en forte hausse sur les mois d'août et septembre. C'est ce qui nous a permis sans doute de sauver les meubles.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.