Blocages de pont, opérations escargots… Le point sur le troisième jour de mobilisation des taxis

Les taxis manifestent contre la baisse des tarifs kilométriques pour le transport des patients qui figure dans la nouvelle convention de l’Assurance-maladie.
Article rédigé par franceinfo - avec le réseau France Bleu
Radio France
Publié
Temps de lecture : 3min
Les taxis mobilisés pour la troisième journée le 4 décembre 2024 contre des  baisses tarifaires dans le transport médical. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Troisième jour de mobilisation des taxis pour protester contre le changement de tarification pour le transport médical, prévu dans a nouvelle convention de l’Assurance-maladie. Afin de réaliser 300 millions d'euros d'économies sur ces transports sanitaires, le gouvernement Barnier souhaite contraindre taxis et transporteurs sanitaires à négocier des mesures avec l'Assurance maladie, sous peine de baisses tarifaires imposées. 

franceinfo fait le point sur la mobilisation avec le réseau France Bleu.

Île-de-France

À Paris, le rassemblement des taxis devait durer jusqu’à jeudi sur l’esplanade des Invalides, derrière l’Assemblée nationale. Mais les taxis ont été délogés par la police mardi soir, vers 20 heures. Sur France Bleu Paris, l'association à l'origine de la mobilisation annonce toutefois mercredi que d'autres blocages sont possibles avant la fin de semaine.

L'arrêté préfectoral précise qu'un autre lieu de rassemblement, cours de Vincennes, a été proposé au collectif. Mais les chauffeurs l’ont refusé. "Il n'y a réellement aucun intérêt en termes de visibilité, explique sur France Bleu Paris Walid Hanida, le président de l'association Team Taxi, à l'origine de la mobilisation. Pourquoi aller manifester dans un endroit qui n'a aucun intérêt stratégique, et amener des chauffeurs à se retrouver dans une partie de Paris totalement isolée".

Le mouvement n'est cependant pas terminé, l'association Team Taxi indique à France Bleu Paris que les chauffeurs d'autres grandes villes ont prévu de se rassembler. Les chauffeurs lyonnais se préparent ainsi à monter à Paris, et pourraient bloquer, selon Walid Hanida, "des endroits stratégiques", avant la fin de semaine.

Centre-Val de Loire

Dans le Loiret, les taxis bloquent plusieurs ponts d’Orléans mercredi matin. Depuis 7 heures, ils organisent des barrages filtrants sur les ponts orléanais. Ils prévoient aussi de ralentir la circulation sur la tangentielle, voire sur l'A10. À 8 heures Jérémie Racon, secrétaire de la Fédération des taxis du Loiret, assurait sur France Bleu Orléans que sur le pont Thinat, "nous sommes environ une cinquantaine. Nous avons bloqué avec les forces de l'ordre deux voies de chaque côté, donc 25 voitures de chaque côté pour ralentir la circulation et filtrer en même temps". Même chose sur le pont de l'Europe. Ils vont rester sur les ponts "jusqu’en milieu de matinée". Ensuite, ils vont "se regrouper au niveau de la CPAM d’Orléans, toujours en opération escargot pour montrer notre mécontentement et ensuite une partie du convoi ira le relayer à nos collègues qui sont à Paris", poursuit Jérémie Racon.

Auvergne-Rhône-Alpes

En Isère, les taxis ont fait leur retour sur l'A43 entre Saint-Quentin-Fallavier et Lyon (Rhône). Une centaine de véhicules bloque la circulation, assure Marc Dutriaux, président du syndicat des taxis de l'Isère à France Bleu Isère. Les chauffeurs ont prévu une opération escargot jusqu'à midi qui provoque des embouteillages.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.