Calais : le désarroi des routiers face aux migrants
En début de semaine, un routier en partance de Calais pour l’Angleterre est mort en percutant un barrage mis en place par des migrants qui voulaient monter dans son véhicule. Dans la profession, les inquiétudes sont fortes.
L’autoroute A16, Alain Messemaere, chauffeur routier, la connait par cœur. Quand il passe devant le lieu où un chauffeur est décédé mardi, il a peur. "Vous savez pas ce qui va vous arriver. Vous pouvez être pris entre deux camions en cas de freinage brusque", témoigne-t-il. Des barrages de migrants, il en a vécu plusieurs : "Il faut faire un choix très vite. Ils sont très organisés, le temps qu’on réagisse, ils sont déjà dans la remorque, on ne peut rien faire".
Des routiers refusent de travailler
Et pour lui, ces barrages sont loin d’être spontanés. Il a déjà été témoin de scènes plutôt éloquentes : "Une fois, sur l’autoroute, j’ai vu une camionnette décharger des troncs d’arbres, et elle était immatriculée en Angleterre". Son entreprise travaille essentiellement avec l’Angleterre, et certains de ses collègues ne veulent plus travailler, trop de stress. A Calais, des migrants arrivent tous les jours.
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