Le rachat des Chantiers de l'Atlantique par le groupe italien Fincantieri officiellement abandonné
"La France et l'Italie prennent acte du fait que le contexte économique actuel ne permet pas de poursuivre le rapprochement envisagé", ont indiqué les gouvernements français et italien dans un communiqué.
Le mariage tant attendu n'aura pas lieu. Le projet de rachat des Chantiers de l'Atlantique par le groupe italien Fincantieri a été abandonné d'un commun accord, ont annoncé mercredi 27 janvier les gouvernements italien et français, pointant les incertitudes engendrées par la crise sanitaire du Covid-19.
"La France et l'Italie prennent acte du fait que le contexte économique actuel ne permet pas de poursuivre le rapprochement envisagé entre les Chantiers de l'Atlantique et Fincantieri", ont indiqué les gouvernements dans un communiqué de presse conjoint à la suite d'un entretien téléphonique entre les ministres de l'Economie français et italien."La France et l'Italie continuent de soutenir la coopération économique et industrielle entre leurs entreprises et leurs deux pays", ajoute le communiqué.
La Commission européenne s'inquiétait de la concentration du marché
Le projet d'alliance franco-italienne devait donner naissance à un nouveau champion européen – un "Airbus de la mer" – sur un marché de la construction navale. Mais le rachat du français par son rival italien s'est toutefois heurté aux réticences de la Commission européenne qui s'inquiétait d'une possible réduction de la concurrence sur un marché déjà concentré.
Les Chantiers de l'Atlantique emploient 3 100 personnes et 5 000 sous-traitants français et étranger. L'entreprise de Saint-Nazaire, spécialisée dans les paquebots et navires militaires de grande taille, est détenue par l'Etat français (84,3% du capital), Naval Group (11,7%), les salariés (2,4%) et des sociétés locales (1,6%).
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.