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Les bonnets rouges des manifs en Bretagne sont fabriqués en Ecosse

Un responsable d'Armor Lux reconnaît que les 7 500 bonnets vendus samedi lors de la manifestation à Quimper n'ont pas été fabriqués dans le Finistère, ni même en France.

Article rédigé par franceinfo
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Un bonnet rouge de la marque Armor Lux fabriqué à Quimper (Finistère), le 31 octobre 2013. (FRED TANNEAU / AFP)

Ils étaient entre 15 000 et 30 000 à manifester, samedi 2 novembre, pour l'emploi en Bretagne et contre l'écotaxe. Tous, pratiquement, portaient des bonnets rouges. Ils avaient décidé de remettre au goût du jour ce symbole de la révolution antifiscale bretonne du XVIIe siècle. C'est la boutique Armor Lux de Quimper (Finistère) qui les a fournis.

Or, selon des informations publiées par L'Humanité, jeudi 7 novembre, un responsable d'Armor Lux a reconnu que les 7 500 bonnets vendus samedi lors de la manifestation de Quimper étaient importés d'Ecosse. Ils n'ont été fabriqués ni en Bretagne ni par la marque elle-même. Pourtant, les bonnets rouges, vendus cinq euros sur un camion-podium, portaient une étiquette de la célèbre marque bretonne. "Seulement, l'étiquette était douteuse. Ne ressemblant pas aux étiquettes originales de la marque. Et surtout apposée sommairement par deux points de couture sur un reste d'étiquette visiblement coupée", explique L'Humanité.

Pas de contrefaçon, selon le PDG d'Armor Lux

Il ne s'agit pas pour autant de contrefaçons, indique dans Ouest France le PDG d'Armor Lux, Jean-Guy Le Floch. Il admet que "sa production en France représentait 40% du chiffre d'affaires du groupe". Toutefois, si au début de la mobilisation, Jean-Guy Le Floch a effectivement offert 900 bonnets rouges aux manifestants "en signe de solidarité et d'amitié", il a, selon un responsable des ventes interrogé par L'Humanité, préféré se tourner vers "un confrère écossais" pour faire face à la demande en vue de la manifestation de Quimper.

Dans Ouest France, Jean-Guy Le Floch se justifie ainsi : "J'ai effectivement fait fabriquer les bonnets en Ecosse parce que nous n'avions pas le personnel nécessaire pour fabriquer en un temps donné."

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