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Germanwings : l'agence européenne de sécurité aérienne recommande des tests psychologiques

L'Agence européenne de sécurité aérienne a recommandé une évaluation psychologique des pilotes ainsi que des tests inopinés visant l'alcool et les drogues, dans un rapport rendu public vendredi et faisant suite au crash de l'Airbus de la Germanwings en mars dernier. Elle souhaite qu'il ne soit plus possible de laisser seul un pilote dans un cockpit.
Article rédigé par franceinfo
Radio France
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  (L'appareil de la Lufthansa ramenant en Allemagne les corps des victimes allemandes du crash de la Germanwings © Maxppp)

Tous les pilotes de ligne devraient à l'avenir subir des examens psychologiques, c'est ce que préconise un rapport, publié vendredi, de l'Agence européenne de la sécurité aérienne (AESA) qui fait suite à l'accident de l'Airbus de la Germanwings le 24 mars dernier dans les Alpes françaises. Les experts de l'AESA, qui ont rendu leurs conclusions à la Commission européenne, proposent également que le contenu des visites médicales passées par les pilotes soit répertorié dans une base de données européenne.

Tests de dépistage inopinés

Les experts préconisent, entre autres recommandations, l'introduction de tests inopinés de dépistage de drogue et d'alcool pour les pilotes et un contrôle plus étroit des médecins chargés de leur faire passer les examens de routine. La commissaire européenne aux Transports, Violeta Bulc, a commandé ce rapport après la catastrophe de l'A320 de la Germanwings, projeté volontairement contre une montagne par son copilote avec 150 personnes à son bord. Les enquêteurs ont découvert par la suite qu'Andreas Lubitz, le copilote, souffrait d'une dépression qu'il avait cachée à son employeur. 

"Minimiser le risque qu'une tragédie similaire se produise à nouveau"

"Nous ne savons pas tout ce qui s'est passé dans cette tragédie, mais nous connaissons un certain nombre de causes et nous avons pensé que nous ne devrions pas attendre les conclusions définitives de l'enquête pour prendre des mesures ", a déclaré Patrick Ly, directeur général de l'Agence européenne de la sécurité aérienne. L'objectif, selon lui, est de "minimiser le risque qu'une tragédie similaire se produise à nouveau ".

Deux personnes minimum dans un cockpit

Les experts consultés pour le rapport ne demandent pas une révision des conditions d'accès au cockpit, qui ont été durcies ces dernières années, en particulier après les attentats du 11 septembre 2001 aux Etats-Unis. En revanche, ils appuient une récente recommandation de l'AESA selon laquelle il devrait y avoir en permanence deux personnes dans la cabine de pilotage. Cette mesure n'est pas imposée par les règles européennes. Elle avait été préconisée à titre temporaire par l'AESA.

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