Après ses propos polémiques sur l'affaire Malik Oussekine, un député LREM dénonce "la bien-pensance"
Invité de France 5 mardi, Jean-Michel Fauvergue avait affirmé qu'il fallait "oublier l’affaire Malik Oussekine", du nom de l'étudiant tué par des policiers en marge d’une manifestation en décembre 1986.
Il précise ses propos, mais ne les renie pas. Jean-Michel Fauvergue, député LREM, s'est expliqué mercredi 1er mai auprès du Parisien après avoir suscité la veille la polémique. Sur le plateau de "C à vous", sur France 5, l'ancien patron du Raid avait affirmé qu'il fallait "oublier l’affaire Malik Oussekine", du nom de l'étudiant tué par des policiers en marge d’une manifestation en décembre 1986.
Des propos qui avaient suscité l'ire d'une partie de la classe politique. Benoît Hamon avait dénoncé "une défaite morale et politique totale", tandis que le député La France insoumise Alexis Corbière estimait que "rien ne justifie qu'un être humain meurt sous des coups de matraques".
"Il y a moins de blessés quand on est en dynamique"
Interrogé par Le Parisien, le député assure ne pas regretter ses propos. "Ces critiques relèvent de la bien-pensance", juge Jean-Michel Fauvergue. "Bien sûr qu’il ne faut pas oublier Malik Oussekine, je suis à 100 % d’accord avec ça ! (...) Il a été tabassé par des voltigeurs [des policiers à moto] de manière éhontée, il faut être clair", a-t-il précisé.
Et de souligner qu'il plaidait en fait pour davantage de mobilité pour les forces de l'ordre.
Ce que je veux dire, c’est que dans l’esprit il ne faut pas que les pouvoirs publics soient empêchés (...) de défendre les manifestants et les commerçants. La République doit se défendre.
Jean-Michel Fauvergueau Parisien
"La pratique démontre qu’il y a moins de blessés quand on est en dynamique, car on se porte à des points différents, on repousse les manifestants et on les contient", conclut le député.
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