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"Ils sont partis en menaçant de revenir" : des personnes se revendiquant des "gilets jaunes" s'introduisent chez la députée LREM de l'Aude

Mireille Robert a raconté sur Twitter qu'une quarantaine d'individus "cagoulés et masqués" étaient entrés chez elle dans la nuit de vendredi à samedi. "C'était sous couvert des 'gilets jaunes' mais ça n'avait rien à voir", précise l'élue, contactée par franceinfo.

Article rédigé par Margaux Duguet
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3min
La députée de l'Aude, Mireille Robert, à l'Assemblée nationale, le 29 mai 2018. (MAXPPP)

"J'ai mené de durs combats dans ma vie, je suis encore plus déterminée que jamais à lutter pour la démocratie et la liberté", a réagi Mireille Robert, contactée par franceinfo. Dans la nuit du vendredi au samedi 24 novembre, "40 hommes casqués et cagoulés se sont introduits" dans la propriété privée de cette députée La République en marche de l'Aude, comme l'élue le raconte sur Twitter. Ces derniers, qui réclamaient des "gilets jaunes", ont "allumé un feu" et proféré des "menaces", assure Mireille Robert sur le réseau social. Et d'ajouter : "Cette dérive violente n'est pas acceptable."

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"Ils étaient cagoulés et casqués"

"Madame Robert était menacée avant même la journée du 17 novembre par des gens sur les réseaux sociaux. Ils s'échangeaient ses coordonnées", raconte une collaboratrice de la députée, interrogée par franceinfo. "J'avais prévenu la gendarmerie la semaine dernière de ce qui se passait. J'avais trouvé ça un peu fort que l'on mêle ma vie privée à ma vie professionnelle", explique aussi Mireille Robert.

La gendarmerie m'avait déjà conseillé au cas où j'aurais des visites de ne pas sortir pour ne pas faire monter la colère.

Mireille Robert

à franceinfo

Selon sa collaboratrice, la tension était finalement retombée et l'élue avait reçu vendredi, dans un climat apaisé, le responsable des "gilets jaunes" de sa circonscription.

"Rien à voir avec les citoyens que j'ai rencontrés"

Mais, les choses ont pris une toute autre tournure donc dans la nuit de vendredi à samedi. "Une quarantaine de personnes sont arrivées en fin de soirée à son domicile, ils étaient cagoulés et casqués, se sont filmés et se réclamaient des 'gilets jaunes'", poursuit la collaboratrice. "C'était sous couvert des 'gilets jaunes' mais ça n'avait rien à voir avec les citoyens que j'ai rencontrés", précise Mireille Robert. D'après cette dernière, un feu a été allumé par ces individus sur la route qui mène à sa ferme. "Ma belle-mère de 82 ans a eu très peur", assure Mireille Robert. 

Le neveu et la nièce de Mireille Robert sont sortis pour demander ce qu'ils voulaient et ils voulaient confronter la députée.

Une collaboratrice de l'élue

à franceinfo

Une demande à laquelle la députée n'a pas accédé. Et la quarantaine d'individus a pris la fuite lorsque les gendarmes sont arrivés sur place. "Ils sont partis en menaçant qu'ils reviendraient casser nos voitures", assure Mireille Robert. 

Une plainte déposée, le soutien de la majorité

Une plainte a été déposée, samedi 24 novembre, dans la matinée, par le mari de Mireille Robert. Cette ancienne directrice d'école n'a pas souhaité modifier son agenda mais elle bénéficie d'une protection rapprochée samedi. Plusieurs figures de la majorité présidentielle ont exprimé leur soutien à Mireille Robert tandis que la préfecture de l'Aude annonce sur Twitter que des "investigations sont lancées pour procéder à l'identification des auteurs""Les gens me téléphonent, ce n'est pas tolérable qu'on aille au domicile des parlementaires les embêter, ce n'est pas possible alors que l'on a des permanences et qu'on les reçoit", conclut Mireille Robert. 

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