"Gilets jaunes" : "Il faut interdire les manifestations lorsque nous savons qu'elles vont donner lieu à des événements de grande violence", estime Edouard Philippe

Article rédigé par Louis Boy, Catherine Fournier, Yann Thompson
France Télévisions
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La ministre de la Justice, Nicole Belloubet, le Premier ministre, Ecouard Philippe, et le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, le 18 mars 2019 à l'hôtel Matignon, à Paris. (BERTRAND GUAY / AFP)

Après le saccage des Champs-Elysées, le Premier ministre a reconnu des "dysfonctionnements" sur le plateau du "20 heures" de France 2, lundi soir. Le préfet de police de Paris a été remplacé.

Ce qu'il faut savoir

Réunion au sommet après un week-end compliqué. Ereinté par l'opposition, l'exécutif a annoncé de nouvelles mesures sécuritaires, lundi 18 mars, pour pallier les "dysfonctionnements" apparus lors du saccage samedi des Champs-Elysées qui a relancé la crise des "gilets jaunes". "Dès samedi prochain, et chaque fois qu'il le faudra, nous interdirons les manifestations se revendiquant des "gilets jaunes" dans les quartiers qui ont été les plus touchés dès lors que nous aurons la connaissance de la présence d'éléments ultras et de leur volonté de casser", a notamment déclaré Edouard Philippe.

Une "menace bien identifiée". Au "20 heures" de France 2, Edouard Philippe assure que "la menace avait bien été identifiée". "Ce qui n'a pas fonctionné, c'est que la stratégie élaborée après le 1er décembre n'a pas été mise en œuvre dans des conditions satisfaisantes", estime-t-il.

Champs-Elysées à Paris, place Pey-Berland à Bordeaux et place du Capitole à Toulouse. Ce sont les quartiers mentionnés par Edouard Philippe pour évoquer "les quartiers qui ont été les plus touchés" par les violences. Les manifestations de "gilets jaunes" dans ces zones pourraient donc être interdites.

Remplacement du préfet de police de Paris. Michel Delpuech sera remplacé par Didier Lallement, actuel préfet de la Nouvelle Aquitaine"Mercredi en Conseil des ministres, le président de la République nommera préfet de police monsieur Didier Lallement, ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur", a précisé Edouard Philippe.

Hausse de la contravention. "Je vais demander à la garde des Sceaux d'augmenter la contravention encourue en cas de participation à une manifestation interdite", a déclaré Edouard Philippe. Elle est actuellement de 38 euros.